Durant tout le mois de juillet, des libraires nous confient quelles sont leurs lectures incontournables du moment. Cette semaine : Billy Robinson, de la Librairie de Verdun, qui a remporté le Prix d’excellence de l’Association des libraires du Québec le printemps dernier, nous fait découvrir trois livres qu’il a lus d’une traite.

Ma fin du monde

« C’est un livre superbe que je n’attendais pas, et qui m’a complètement ému. On est dans l’univers de Simon Roy – un être extraordinaire, un écrivain de grand talent. Ce que j’ai aimé, c’est qu’il n’a pas décidé à la dernière minute de refaire la roue. Il a repris ce qu’il fait de mieux, c’est-à-dire inclure deux histoires en lien avec sa vie pour nous en raconter une autre. Ici, on est avec La guerre des mondes, qui avait fait tellement de tapage quand Orson Welles avait décidé de reprendre le livre et d’en faire du radio-théâtre. […] Un très beau roman, pertinent et important, et très lumineux, malgré tout, parce qu’il nous parle de la vie, en fait. »

Ma fin du monde

Ma fin du monde

Boréal

Les pénitences

« C’est un gros coup de poing. J’aime beaucoup la littérature queer ; je salue toujours les maisons d’édition qui ont cette conviction de lancer des romans sans tapage et [Le Cheval d’août] est une de mes préférées. Les pénitences, c’est un huis clos oppressant entre Jules et son père, à qui elle rend visite avec une petite boîte mystérieuse et qu’elle n’a pas vu depuis des années. On se rend compte que ce père était très violent. […] En même temps, elle nous le montre d’un côté un peu tendre. C’est dur, mais c’est beau et tellement bien écrit, moderne – une plume vraiment vivante. C’est une autrice qu’il faut absolument lire. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce livre-là. »

Les pénitences

Les pénitences

Le Cheval d’août

L’espoir est cette chose à plumes

« C’est inspiré d’un poème d’Emily Dickinson. C’est l’histoire d’une cantatrice, une figure montante du grand opéra. Un petit accident lui fait perdre la voix et elle ne peut plus chanter. En même temps, arrive dans sa vie son beau-frère atteint d’un cancer qu’ils vont devoir héberger, son mari et elle. Il a un perroquet qui se met à siffler et elle se met à siffloter avec lui parce que, pour garder son contrat valide à l’opéra, on l’oblige à donner des cours de sifflement. Une prémisse tout à fait originale qui m’a totalement séduit. C’est un petit roman qui fait du bien, empreint d’une belle sensibilité, doux, bienveillant. Ceux qui ont aimé Changer l’eau des fleurs, de Valérie Perrin, ne seront pas déçus. »

L’espoir est cette chose à plumes

L’espoir est cette chose à plumes

Traduit de l’anglais par Sophie Cardinal-Corriveau