Marc Levy publie Noa, le troisième titre de sa trilogie 9. Une intrigue palpitante qui plonge au cœur d’un complot international. Objectif : détruire nos démocraties. Voici quatre bonnes raisons de lire ce roman.

Il tombe pile avec l’actualité

Comme l’écrit Marc Levy en exergue, « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé… Oh, et puis merde ». En effet, Noa colle pas mal à la réalité géopolitique de l’heure. On renoue avec l’équipe de neuf hackers rencontrés la première fois dans C’est arrivé la nuit, en 2020, et retrouvés dans Le crépuscule des fauves, en 2021. Cette fois, un dictateur du nom de Loutchine (contraction de Loukachenko et Poutine) sévit en Biélorussie. Une journaliste veut s’infiltrer dans le pays. Les neuf pirates informatiques tentent de déjouer les plans du dictateur et de ses alliés. Le Brexit n’est qu’un des nombreux exemples où les attaques russes font vaciller la démocratie. À noter que Noa a été écrit avant l’invasion de l’Ukraine. Espionnage, oligarques russes, emprisonnement de dissidents, lanceurs d’alerte, liberté de la presse… Même si on peut lire Noa sans avoir lu les deux premiers tomes, pourquoi se priver ?

Les faits dont il s’inspire sont fascinants

Janice, le personnage principal de Noa, est directement inspirée de Carole Cadwalladr à qui est dédié le roman. Cette journaliste du Guardian – que Marc Levy trouvait tellement fascinante qu’il a sauté dans un avion pour aller luncher avec elle à Londres – est à l’origine du scandale Cambridge-Analytica. Dans une conférence TED, la journaliste britannique expose le rôle du milliardaire Arron Banks (Ayrton Cash dans le roman) dans la campagne du Brexit, ainsi que ses liens avec la Russie. Ce dernier a poursuivi Cadwalladr en justice. Marc Levy, qui a fait beaucoup de recherche pour l’écriture de ce roman, tenait à raconter l’histoire de cette femme qui doit se battre seule alors que les coupables, eux, s’en tirent plutôt bien.

Marc Levy a tricoté une intrigue vraiment prenante

Marc Levy a imaginé une intrigue au rythme soutenu qui ravira les amateurs de romans d’espionnage : technologies de pointe, messages cryptés, chef de bande à l’identité cachée, poursuites automobiles, assassinats qui donnent froid dans le dos, rebondissements de toutes sortes… Le tout enveloppé d’une couche d’exotisme car comme dans les deux précédents romans, l’action se déroule un peu partout sur le globe : Kyiv, Londres, Tel-Aviv, Vilnius, Oslo, Minsk, Madrid, Rome… On passe d’une prison terrifiante et glaciale à la chaleur d’Israël, d’une arrière-boutique à un salon londonien. On visualise très bien une série du genre Killing Eve dont l’action rebondissait dans plusieurs grandes capitales. Justement, le cinéaste Costa-Gavras a montré son intérêt pour l’adaptation de 9 au petit écran. Il a déjà terminé l’adaptation des deux premiers livres. On devrait savoir en septembre qui sera le diffuseur. Il s’agira de la première série télé pour le cinéaste de 89 ans.

Malgré tout, l’amour existe encore…

Que les lectrices et les lecteurs assidus de Marc Levy se rassurent : il y a encore de l’amour dans l’air. Malgré la distance, et au-delà des écrans de leur ordinateur, il y a des cœurs qui battent à l’unisson au sein du groupe des neuf. Des amours dangereuses car ces pirates numériques ne sont pas censés se connaître, encore moins se rencontrer. Mais aucun danger, pas même planétaire, ne peut empêcher un cœur de battre. Marc Levy s’est peut-être découvert l’âme d’un James Bond, il demeure un grand romantique.

Noa

Noa

Robert Laffont/Versilio

395 pages