« Les actions individuelles ont atteint leur limite. » Ce seul constat, en quatrième de couverture de Choisir l’environnement, pourrait être décourageant. Mais ce n’est pas le ton de ce court essai. L’heure est grave, mais l’approche des auteurs Sylvain Perron, président du Réseau de milieux naturels protégés, et Jean-François Gingras, cofondateur et administrateur du mouvement citoyen Orphelins politiques, est positive. Si on n’entend plus parler du trou dans la couche d’ozone aujourd’hui, c’est que les mesures adoptées par les États ont fonctionné, rappellent-ils.

Jugeant que la responsabilité des gouvernements ne peut se résumer à encourager les gens à recycler et à acheter des véhicules électriques, les auteurs proposent des mesures que l’État québécois pourrait mettre en place pour réussir sa transition écologique. L’ouvrage aurait pu être aride, mais il s’avère très accessible et s’adresse tout autant à ceux et celles qui souhaitent comprendre l’impact et le coût environnemental de nos comportements.

Parmi les idées proposées, il y a la création d’une taxe kilométrique – un prélèvement fiscal établi en fonction du kilométrage parcouru par un véhicule –, la mise sur pied d’un centre d’expertise provincial pour chapeauter les projets de transports collectifs, un meilleur appui à l’agriculture biologique, notamment dans l’approvisionnement des institutions publiques, et un soutien financier aux municipalités qui se privent de taxes foncières en préservant des milieux naturels.

Des idées qui ne sont certes pas toutes nouvelles, celle de l’octroi d’un tarif préférentiel d’électricité aux serriculteurs a même déjà été adoptée par Hydro-Québec, mais qui ont le mérite de mettre le collectif au centre de l’action.

IMAGE FOURNIE PAR LES ÉDITIONS SOMME TOUTE

Choisir l’environnement, de Sylvain Perron et Jean-François Gingras, Collection Parce que demain…

Choisir l’environnement
Sylvain Perron et Jean-François Gingras
Collection Parce que demain…
Éditions Somme toute
152 pages
★★★½