Mononk Jules, de Jocelyn Sioui (Hannenorak)
« C’est un livre super intéressant. Jocelyn est aussi wendat, mais ce n’est pas quelqu’un que je connaissais ; j’ai pris plaisir à le découvrir à travers son ouvrage parce qu’il raconte l’histoire de son grand-oncle, Jules Sioui. Il a été un des premiers activistes autochtones de la province et un personnage important pour la question de l’autodétermination des peuples, un des premiers à revendiquer entre autres le droit aux Autochtones de ne pas aller à la Seconde Guerre mondiale. […] Pendant des années, il a été à contre-courant ; ça a été un rebelle. Même dans sa communauté, il a été perçu d’une façon particulière, mais d’après moi, il était un peu en avance sur son temps, tout simplement. »
Mononk Jules
Éditions Hannenorak
332 pages
Waswanipi, de Jean-Yves Soucy (Boréal)
« [L’auteur] est décédé maintenant, mais il raconte quand il avait l’âge de 18 ans ; il s’est rendu sur le territoire des Cris entre Chibougamau et Val-d’Or pour un emploi d’été où il était garde-feu. Il y avait deux Cris qui lui servaient de guides et il raconte cette rencontre qu’il a eue avec les Autochtones, une véritable rencontre avec eux, mais avec un territoire aussi, avec la façon dont ils faisaient les choses différemment, comment ça l’a marqué et ça a teinté sa vision des choses pour le reste de sa vie. C’est un tout petit livre que j’ai adoré. Il raconte aussi entre autres l’histoire des Saganash. »
Waswanipi
Boréal
120 pages
Venir au monde, d’Alexis de Gheldere (Leméac)
« C’est son premier livre ; il est réalisateur et journaliste, il a travaillé entre autres pour le Wapikoni mobile. Ce que j’ai aimé, c’est que c’est un livre qui est très généreux, très intimiste, très collé sur le personnage. […] C’est romancé, mais c’est quand même basé sur des faits réels ; c’est l’histoire de la relation entre un fils et son père, l’histoire de sa famille, aussi, qui est à moitié belge. C’est vraiment une histoire qui est particulière, mais qui parle beaucoup de l’enfance, de la façon dont on se construit et qu’on se découvre. Ça m’a fait beaucoup de bien. Ça parle aussi de l’abandon d’une façon qui est tout à fait humaine. »
Venir au monde,
Leméac
352 pages