La Britannique Paula Hawkins excelle dans l’art de construire de brillantes intrigues qui nous entraînent dans une toile aux ramifications nombreuses, à l’image de ses précédents romans, La fille du train et Au fond de l’eau.

Avec Celle qui brûle, l’ancienne journaliste londonienne nous prouve une fois de plus que les apparences sont souvent trompeuses. Qui a tué Daniel sur sa péniche ? Autour de lui gravitent des personnages qui auraient tous une bonne raison de commettre un tel crime, puisque chacun d’entre eux cache de sombres secrets : Laura, la jeune femme avec qui il a passé sa dernière nuit ; sa tante Carla et son ex-mari Theo ; Miriam, une femme étrange et solitaire qui habite sur le bateau voisin. Paula Hawkins distille des indices tout au long du roman, qui nous dévoilent chaque fois des morceaux du casse-tête avant de semer à nouveau le doute dans notre esprit quant à l’identité de l’assassin. Mais le plus intéressant est sans aucun doute cette plongée dans l’intimité des personnages, car Paula Hawkins veille avec compassion sur leur passé, dévoilant avec minutie les tragédies familiales et les drames de jeunesse qui en ont fait les adultes qu’ils sont devenus… et sans lesquels leur existence aurait probablement pris un tout autre tournant.

Celle qui brûle

Celle qui brûle

Sonatine

346 pages

7/10