Paris, l’hiver. Une policière mise au ban des services qu’elle dirigeait. Une intrigue aux accents paranormaux où l’on se replonge dans la mythologie grecque. Pour son 19roman, Guillaume Musso livre une histoire mystérieuse et enlevante.

L’intrigue débute lorsqu’une jeune femme amnésique est secourue dans la Seine, sujet faisant écho au masque mortuaire de l’adolescente non identifiée qui aurait été repêchée dans le célèbre cours d’eau à la fin du XIXsiècle (et qui a inspiré nombre d’artistes).

Pour la policière Roxane Montchrestien, qui vient d’être mutée au Bureau des affaires non conventionnelles (BANC) à cause d’une bourde commise dans une autre opération, cette enquête devient une échappatoire, voire une affaire qui pourrait lui redorer ses galons. L’intrigue se complexifie lorsque l’identité de la victime est révélée.

L’action est campée bien loin du glamour de Paris, mais plutôt dans la version morne et froide de la capitale, ambiance qui fait écho au paysage intérieur de la policière. Tandis que l’histoire évolue entre paranormal et mythologie, Guillaume Musso remet en question la notion de liberté absolue, née du renversement des rôles et des conventions.

Si l’intrigue prend quelques chapitres à se mettre en place, dès la moitié du livre, l’auteur tire habilement les ficelles de l’histoire. Il oblige ainsi les lecteurs à rattraper une réalité de plus en plus complexe et à découvrir des personnages qui se dévoilent avec beaucoup de pudeur.

C’est sur un dénouement aussi inattendu que renversant, et sur quelques questions ouvertes, que l’écrivain le plus lu de France choisit de laisser le lecteur. Si bien que le livre nous hante encore, une fois la lecture terminée.

L’inconnue de la Seine

L’inconnue de la Seine

Calmann-Lévy

423 pages

6/10