Les amoureux des livres ont souvent leur librairie de prédilection, un lieu où ils redeviennent comme des enfants dans un magasin de bonbons… Nous avons demandé à deux de nos lecteurs de choisir leur librairie préférée, pour ensuite les jumeler à des libraires qui leur ont fait des suggestions sur mesure parmi les nouveautés de la rentrée. Rencontres.

Alchimies littéraires

Lorsque la libraire Marika Brouillette-Drapeau a découvert les lectures d’Alex Beausoleil, elle a eu l’agréable surprise de constater qu’elles rejoignaient étonnamment les siennes.

La première travaille à la librairie Le Fureteur, à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud. La seconde est une lectrice passionnée qui lit près d’une cinquantaine de livres par année et prend plaisir à les répertorier sur son compte Instagram.

« J’aime ça, être renversée par les livres que je lis, confie Alex Beausoleil. Mais je trouve que ça arrive de moins en moins parce qu’il y a trop de livres qui sont publiés ; tu ne sais plus quoi choisir. »

Ses idées de lecture, justement, elle les prend un peu partout : dans la revue Les libraires, de ses amis, des réseaux sociaux, des critiques qui paraissent dans La Presse… « Je suis très attirée par les titres aussi. Je vais regarder ce qui est sorti, puis là, c’est le titre qui va me parler en premier », ajoute-t-elle.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Alex Beausoleil et Marika Brouillette-Drapeau, libraire

Si Alex Beausoleil aime bouquiner chez Le Fureteur, c’est avant tout pour l’ambiance qui s’en dégage. « Ça a l’air cosy. Il y a des livres partout, tu as l’impression d’entrer dans une petite anse secrète où tu peux sentir les livres. Tout ça fait que je trouve que c’est vraiment un bel endroit ; j’aimerais ça qu’il soit plus proche de chez moi pour y aller tout le temps », dit-elle.

Cette rencontre organisée par La Presse lui a peut-être permis de se trouver une libraire avec qui elle pourra désormais échanger. Car Marika Brouillette-Drapeau et elle se sont trouvé de profondes affinités pour des auteurs comme Thomas Desaulniers-Brousseau – elles ont toutes les deux adoré sa bédé Jours d’attente, notamment. « J’ai vu ce qu’Alex lisait [sur Instagram], elle a tellement de belles lectures », dit la libraire qui ne se destinait pas a priori à cette vocation.

Marika Brouillette-Drapeau, elle, a décidé de poursuivre sa carrière en librairie après y avoir fait ses premiers pas pendant ses études en psychologie et en communication. « Ç’a été vraiment un coup de cœur et quand j’ai fait ma maîtrise, j’étais rendue vraiment impliquée là-dedans, donc j’ai continué », dit-elle simplement.

Tous genres confondus, en incluant la poésie et les albums jeunesse, Marika Brouillette-Drapeau parcourt autour d’une centaine de livres… par mois ! Une vraie passionnée. Mais comme pour Alex Beausoleil, la pandémie a ralenti un temps son rythme de lecture. Elle a arrêté les « gros romans », s’est mise surtout à la lecture de poésie et de bandes dessinées avant de se reprendre.

Alex Beausoleil, elle, a été sauvée par la bande dessinée à un moment de sa vie où elle n’arrivait plus à lire, raconte-t-elle. « Et depuis ce temps-là, j’en consomme énormément. » Puis la concentration est revenue et elle s’est remise à lire des romans, à un rythme d’environ un par semaine. Ces recommandations arrivent donc pour elle au bon moment…

Suggestions de Marika Brouillette-Drapeau, libraire

  • Les ombres filantes, de Christian Guay-Poliquin (La Peuplade) : « On revient avec la même thématique que dans Le poids de la neige, explique la libraire. On est dans la forêt, il y a une panne d’électricité généralisée, un homme est dans le bois, il va rencontrer un enfant, puis ensemble, ils vont essayer d’affronter la nature. Qu’est-ce qui va se passer ? On ne le sait pas, on parle de communauté, de nature, on est vraiment dans du Christian Guay-Poliquin. »

    IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION

    Les ombres filantes, de Christian Guay-Poliquin (La Peuplade) : « On revient avec la même thématique que dans Le poids de la neige, explique la libraire. On est dans la forêt, il y a une panne d’électricité généralisée, un homme est dans le bois, il va rencontrer un enfant, puis ensemble, ils vont essayer d’affronter la nature. Qu’est-ce qui va se passer ? On ne le sait pas, on parle de communauté, de nature, on est vraiment dans du Christian Guay-Poliquin. »

  • Nauetakuan, un silence pour un bruit, de Natasha Kanapé Fontaine (Éditions XYZ) : « C’est son premier roman ; c’est l’histoire d’une personne qui cherche un peu son identité et qui va comprendre une partie de son identité à travers l’art autochtone », avance Marika Brouillette-Drapeau, qui recommande également à notre lectrice de découvrir la poésie de Natasha Kanapé Fontaine pour une première incursion dans la littérature autochtone.

    IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION

    Nauetakuan, un silence pour un bruit, de Natasha Kanapé Fontaine (Éditions XYZ) : « C’est son premier roman ; c’est l’histoire d’une personne qui cherche un peu son identité et qui va comprendre une partie de son identité à travers l’art autochtone », avance Marika Brouillette-Drapeau, qui recommande également à notre lectrice de découvrir la poésie de Natasha Kanapé Fontaine pour une première incursion dans la littérature autochtone.

  • Sans refuge, de Maryse Andraos (Cheval d’août) : Ce premier roman de la lauréate du prix de la nouvelle Radio-Canada en 2018 raconte l’histoire d’une jeune fille adolescente qui vit dans une banlieue sans nom et qui s’interroge sur sa vie, sur ses amis, précise la libraire. Un autre roman intéressant sur l’identité, estime-t-elle, tout en ajoutant que la maison d’édition Cheval d’août « nous déçoit rarement ».

    IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION

    Sans refuge, de Maryse Andraos (Cheval d’août) : Ce premier roman de la lauréate du prix de la nouvelle Radio-Canada en 2018 raconte l’histoire d’une jeune fille adolescente qui vit dans une banlieue sans nom et qui s’interroge sur sa vie, sur ses amis, précise la libraire. Un autre roman intéressant sur l’identité, estime-t-elle, tout en ajoutant que la maison d’édition Cheval d’août « nous déçoit rarement ».

  • Mukbang, de Fanie Demeule (Tête première) : L’autrice Fanie Demeule vient de publier Bagels (chez Hamac), et Marika Brouillette-Drapeau tient à recommander à notre lectrice son avant-dernier roman, Mukbang. « C’est un livre super particulier, qui amène une lecture interactive avec des codes QR à scanner avec son téléphone », dit-elle.

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    Mukbang, de Fanie Demeule (Tête première) : L’autrice Fanie Demeule vient de publier Bagels (chez Hamac), et Marika Brouillette-Drapeau tient à recommander à notre lectrice son avant-dernier roman, Mukbang. « C’est un livre super particulier, qui amène une lecture interactive avec des codes QR à scanner avec son téléphone », dit-elle.

  • Ma vie en lo-fi, de Simon Labelle (Mécanique générale) : « C’est une maison d’édition qui fait de beaux livres qui sont souvent intéressants, et celui-là s’intéresse au thème de l’acouphène, dit Marika Brouillette-Drapeau. J’ai hâte de voir comment on peut mettre ça en en bande dessinée et en image. Je pense que c’est vraiment le meilleur moyen pour traiter de la question. Apparemment, c’est humoristique, touchant et grinçant. »

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    Ma vie en lo-fi, de Simon Labelle (Mécanique générale) : « C’est une maison d’édition qui fait de beaux livres qui sont souvent intéressants, et celui-là s’intéresse au thème de l’acouphène, dit Marika Brouillette-Drapeau. J’ai hâte de voir comment on peut mettre ça en en bande dessinée et en image. Je pense que c’est vraiment le meilleur moyen pour traiter de la question. Apparemment, c’est humoristique, touchant et grinçant. »

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