La rentrée littéraire en France, c’est 521 nouveaux romans, dont 379 écrits en français, 142 traductions et 75 premiers romans. Impossible de parler de tous les livres qui piquent notre curiosité. En voici 10 qui nous semblent incontournables.

Le voyage dans l’Est

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Le voyage dans l’Est, de Christine Angot

Dans la continuité d’Un amour impossible, ce nouveau roman de Christine Angot raconte l’inceste, cette fois du point de vue de l’enfant, de l’adolescente et de la femme adulte qu’elle est devenue. Avec toujours une écriture ciselée et percutante. Et sans compromis, bien entendu.

Christine Angot, Flammarion. Sortie prévue : septembre

Premier sang

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Premier sang, d’Amélie Nothomb

C’est le 30roman d’Amélie Nothomb et, cette fois, c’est de son père dont il est question. Patrick Nothomb a grandi dans une famille complexe et son parcours ainsi que ses liens familiaux jettent une lumière nouvelle sur sa fille écrivaine. Les fans apprécieront.

Amélie Nothomb, Albin Michel. Sortie prévue : août

Enfant de salaud

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Enfant de salaud, de Sorj Chalandon

Le père du narrateur – un homme difficile et colérique – avait toujours prétendu avoir été résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais le fils découvre avec horreur que son géniteur a déjà porté l’uniforme nazi. D’où le titre, implacable. Chalandon explore ici l’histoire tissée de mensonges d’un père, avec comme toile de fond le procès de Klaus Barbie, à Lyon.

Sorj Chalandon, Grasset. Sortie prévue : août

La porte du voyage sans retour

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La porte du voyage sans retour, de David Diop

La porte du voyage sans retour, c’est l’île de Gorée, au Sénégal, où David Diop a grandi. C’est aussi l’endroit d’où partaient les Africains à l’époque de la traite des Noirs. L’auteur s’est inspiré d’un personnage qui a vraiment existé, un naturaliste français du XVIIIsiècle, pour inventer l’histoire d’un botaniste qui part à la recherche d’une jeune Africaine promise à l’esclavage. Rappelons que Diop est le premier Français à avoir remporté le prix Booker International pour son roman précédent, Frères d’âme, qui figure sur la liste des lectures d’été de Barack Obama.

David Diop, Grasset. Sortie prévue : septembre

Seule en sa demeure

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Seule en sa demeure, de Cécile Coulon

Cécile Coulon avait remporté beaucoup de succès avec son roman précédent, Une bête au paradis. Dans Seule en sa demeure, elle raconte l’histoire d’un mariage arrangé entre la jeune Aimée, 18 ans, et Candre Marchère, riche propriétaire terrien dont la première épouse est morte peu de temps après les noces. Son fantôme hante la demeure du Jura où vit le couple, et où la jeune Aimée tente de trouver sa place. L’atmosphère est mystérieuse à souhait dans cette histoire que n’auraient pas reniée les sœurs Brontë.

Cécile Coulon, L’Iconoclaste. Sortie prévue : septembre

Satisfaction

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Satisfaction, de Nina Bouraoui

Nina Bouraoui se glisse dans la peau de Madame Akli, Française qui a choisi l’Algérie par amour pour son mari, Ibrahim. Mari avec qui la relation s’étiole. Et ce n’est pas la seule chose qui ne va pas dans la vie de cette femme déçue qui s’ennuie, et qui écrit ses carnets pour coucher sur papier ses réflexions, ses rêves, ses fantasmes, ainsi que son immense amour pour son fils de 10 ans. Il y est question de rêves inassouvis, de cuisine, de transmission et, oui, il y a un lien avec la chanson des Rolling Stones.

Nina Bouraoui, JC Lattès. Sortie prévue : septembre

Pas dormir

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Pas dormir, de Marie Darrieussecq

Ce nouveau livre de Marie Darrieussecq pourrait aussi s’intituler Autobiographie d’une insomniaque. Car oui, l’écrivaine souffre d’insomnie, et ce, depuis 20 ans. Un beau prétexte pour fouiller la littérature de l’insomnie, dont Kafka serait le maître. Réflexions, citations, explorations et même dessins ! Le thème est inspirant. Un livre qu’on lira sans doute la nuit.

Marie Darrieussecq, P.O.L. Sortie prévue : septembre

Changer : méthode

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Changer : méthode, d’Édouard Louis

Après avoir brossé les portraits de son père et de sa mère, Édouard Louis poursuit l’exploration littéraire de son histoire personnelle en racontant son arrivée au lycée. C’est l’histoire d’un transfuge de classe, la rencontre d’un garçon qui a grandi dans un milieu pauvre et rural avec un monde bourgeois et instruit. Le choc des cultures. Puis, c’est l’arrivée à Paris, son monde littéraire, ses codes. C’est l’histoire du combat – Louis emploie le mot « odyssée » – d’un jeune homme qui devient écrivain.

Édouard Louis, Seuil. Sortie prévue : octobre

Son fils

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Son fils, de Justine Lévy

Qu’aurait écrit la mère d’Antonin Artaud dans son journal ? C’est ce qu’a imaginé Justine Lévy dans ce roman. La vie d’Artaud, on le sait, n’est pas un long fleuve tranquille. La vente de la collection de sa correspondance par son neveu, en 2017, a dévoilé un grand pan de la vie familiale de ce génie. Souffrant de graves problèmes psychiatriques, hospitalisé à de nombreuses reprises, Artaud a toujours été proche de sa famille, en particulier de sa mère, qui l’a toujours soutenu. C’est cette histoire qu’a voulu raconter Lévy.

Justine Lévy, Stock. Sortie prévue : octobre

La définition du bonheur

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La définition du bonheur, de Catherine Cusset

Depuis plusieurs années maintenant, Catherine Cusset raconte des histoires qui se déroulent sur deux continents, l’Amérique du Nord et l’Europe. Cette fois, elle s’intéresse à la vie de deux femmes, une Parisienne et une New-Yorkaise, et du lien spécial qui les unit. Une histoire qui se déroule des années 1980 à aujourd’hui et qui aborde les grands thèmes qui traversent la vie des femmes (amour, maternité, vieillissement, etc.).

Catherine Cusset, Gallimard. Sortie prévue : septembre