Quoi de mieux qu’un bon livre, quand on ne peut pas voyager, pour se transporter loin, très loin de chez soi… Chaque semaine, durant l’été, nous vous proposons trois nouveautés de tous genres qui vous entraîneront vers une destination à faire rêver.

L’ode au chou sauté

L’ode au chou sauté

Éditions Picquier

234 pages

Ce délicieux roman nous emmène au Japon par ses saveurs – ganmodoki, palourdes frites, algues hijiki braisées, omelette au dashides petits plats qui prennent forme dans les coulisses d’un traiteur de cuisine familiale en banlieue de Tokyo. C’est dans ce sôzaiya que trois femmes dans la soixantaine, « luisantes de sueur, aux cheveux qui empestent le shôyu », et qui ont « goûté au fiel et miel de la vie », trouvent un instant de paix et parviennent à oublier leurs déceptions. Attachantes malgré leurs mauvais plis, elles nous offrent de douces leçons de sagesse autour d’un verre de shôchû et nous montrent, à la manière de Durian Sukegawa dans Les délices de Tokyo, comment la cuisine peut être à la fois un art de vivre et un exutoire.

Nostalgie

Nostalgie

Atelier Akatombo

223 pages

Ces six nouvelles signées par l’autrice de l’excellent roman Expiations, celles qui voulaient se souvenir (paru en français il y a deux ans) nous plongent dans les mœurs et coutumes nipponnes à travers l’intimité de personnages ayant grandi dans une île rurale de la mer intérieure de Seto, souvent dans la privation et la pauvreté. Certains d’entre eux l’ont quittée pour Tokyo, d’autres sont restés tout en rêvant de la grande ville, mais les conflits familiaux et les drames qui les déchirent puisent inévitablement leur source dans le passé, où se trouvent des secrets profondément enfouis pour préserver les apparences. Un recueil envoûtant, qui dénonce les contraintes et les traditions oppressantes de la société japonaise.

Fenêtres sur le Japon

Fenêtres sur le Japon

Éditions Picquier

326 pages

Éric Faye, auteur des romans Nagasaki et Éclipses japonaises et du journal Malgré Fukushima, nous propose dans cet essai de découvrir le pays du Soleil-Levant par sa culture, notamment ses livres et ses films. Il a choisi de grands réalisateurs et écrivains de l’archipel – 50 en tout, de l’incontournable Hirokazu Kore-Eda à Yukio Mishima – pour illustrer des obsessions, des singularités et des tabous de la société japonaise. Le temps de courts chapitres, il revient sur leur œuvre, la remet en contexte et nous apporte des éléments d’histoire qui donnent envie de poursuivre l’exploration avec la découverte des titres cités.