Retour sur les sentiers noirs montagneux avec Niko Tackian, deux ans après Avalanche Hôtel. Cette fois-ci, le romancier nous conduit dans les hauteurs reculées du Vercors, dans le sud-est de la France.

Là, déambule Élie Martins, un garde de montagne dont la tête a été vidée de ses souvenirs quand une balle est venue s’y loger, 12 ans auparavant. Mais un évènement dramatique va tirer le fil de sa mémoire : la découverte d’une femme mutilée pendue à un arbre. Les horreurs s’accumulent et une danse macabre commence à s’exécuter, dans laquelle entrent une policière en perdition, un guide de montagne jadis converti à la culture mohawk au Québec ou encore un aveugle capable de discerner les auras.

Ces personnages plutôt originaux nous tiennent en haleine au fil de chapitres courts et cadencés, même si l’histoire et sa résolution ne révolutionneront pas le genre : le lecteur touchant la « vérité » tombera-t-il du plus haut des sommets ? Pas sûr, mais le sentier qui y conduit n’est pas dénué d’intérêt, surtout que l’amour de l’auteur pour la région suinte au gré des pages et de ses ambiances lumineusement sombres.

Solitudes
Niko Tackian
Calmann-Lévy
320 pages
★★★