(Paris) Camille Kouchner, qui a dénoncé les agressions sexuelles sur son jumeau commises selon elle par leur beau-père Olivier Duhamel, s’est dite lundi « ébahie » par les nombreuses affaires qu’a fait émerger son livre La Familia grande.

« Je suis ébahie, en fait, de ce qui se passe », a-t-elle déclaré lors de l’émission Quotidien à la chaîne TMC. « Je suis ravie de cette libération de la parole ».

« Je ne m’attendais absolument pas à ça. J’avais quand même le sentiment qu’après, justement, le mouvement #metoo, le livre de Vanessa Springora, cette évolution dans la société […] en tout cas j’allais pouvoir être entendue. Que c’était peut-être le moment. Mais de là à ce que soit cet écho-là, non je ne m’y attendais pas », a-t-elle expliqué.

La Familia grande est paru début janvier un an après Le consentement de Vanessa Springora, où cette éditrice racontait sa relation sous emprise dans les années 1980 alors qu’elle avait 14 ans avec un écrivain qui en avait 35 de plus.

Depuis janvier, les révélations d’affaires d’agressions sexuelles ou viols se sont multipliées, visant dans le monde de la culture l’acteur Richard Berry, l’artiste Claude Lévêque ou encore le producteur de télévision Gérard Louvin.

« Vraisemblablement c’est la société qui écoute. Parce qu’en tout cas dans mon livre j’essaie de montrer qu’on a essayé de parler pendant longtemps. Donc voilà : ça a l’air d’être la société qui écoute », a expliqué Camille Kouchner.

Interrogée sur Olivier Duhamel, qui pourrait échapper à des poursuites grâce à la prescription, les faits remontant aux années 1980, Camille Kouchner a indiqué qu’elle ne souhaitait plus ne serait-ce que voir une photo de lui.

« Je crois que le jour où il s’en est pris à mon frère j’ai arrêté d’attendre quelque chose de lui. Je ne crois pas que j’attende quoi que ce soit de lui », a-t-elle répondu.

Olivier Duhamel, que les enquêteurs dans cette affaire doivent encore entendre, ne s’est jamais exprimé publiquement sur les faits dont il est accusé dans le livre.