Actualités, nouveautés, rencontres d’auteurs, entrevues.… La Presse vous informe de ce qui se passe dans le monde des livres.

Reportage : Emmanuel Carrère, reporter pour L’Obs

Dans son dernier récit, Yoga, Emmanuel Carrère a raconté son séjour de plusieurs mois à l’aile psychiatrique de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, pour soigner une grave dépression. L’écrivain français est retourné à l’hôpital récemment, mais pas pour des raisons de santé. Il a passé 10 jours dans l’aile de pédopsychiatrie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière afin d’observer les effets de la pandémie chez les jeunes qui souffrent de problèmes de santé mentale. Un grand reportage absolument magistral publié dans l’hebdomadaire L’Obs qui nous rappelle à quel point Carrère est un grand reporter. Il faut être abonné pour avoir accès au texte, mais on peut faire un essai sans engagement pour 1 euro. On peut aussi emprunter le magazine à la bibliothèque ou encore l’acheter au dépanneur ou dans une maison de la presse, car les magazines sont heureusement encore considérés comme des biens essentiels.

> Lisez le reportage

Réédition : Arsène Lupin, l’effet Netflix

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La nouvelle édition d’Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur sera offerte en librairie en février au Québec.

On vous le disait la semaine dernière, la série Lupin sur Netflix a un impact direct sur les ventes des romans Arsène Lupin de Maurice Leblanc. À un point tel que l’éditeur ira en réimpression. « On devrait aller avec une impression locale sur quelques titres pour répondre plus rapidement à la demande », nous confirme Fabienne Corriveau du service de presse de Hachette. « Les ouvrages d’Arsène Lupin étaient vendus surtout dans le cadre scolaire, mais là, c’est une réelle demande du grand public », ajoute-t-elle. Hachette a d’ailleurs réédité le livre avec un bandeau qui fait référence à la série. Cette nouvelle édition devrait arriver dans nos librairies d’ici la fin février.

> (Re)lisez l’article « Après la série, on dévore les romans ? »

Confinement : une bibliothèque qui a du cœur

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Réouverture de la Grande Bibliothèque à Montréal, en juillet dernier.

On dit des bibliothèques qu’elles sont un « troisième lieu » ou un « tiers lieu », c’est-à-dire un espace après la maison et le travail où on va emprunter des livres, bien sûr, mais où il y a aussi place pour la socialisation et où on accorde de l’importance aux relations humaines. La Toronto Public Library semble avoir embrassé ce concept en temps de pandémie. Le Toronto Star rapportait récemment que l’institution avait fait 10 000 appels depuis juillet dernier auprès de sa clientèle âgée de 80 à 100 ans afin de prendre de ses nouvelles durant le confinement. Bien sûr, les employés de la bibliothèque en profitaient pour vérifier si les usagers comprenaient bien la marche à suivre pour emprunter un livre, mais c’était avant tout un appel amical, dans la plus pure tradition du care. On voulait s’assurer que les abonnés tenaient bon. On prévoit encore 13 000 appels auprès des abonnés âgés de 70 à 79 ans, cette fois. Une démarche très inspirante qui s’est déroulée dans d’autres bibliothèques ontariennes, apprend-on dans ce texte.

> Lisez l’article du Toronto Star (en anglais)

Évènement : La Nuit des idées

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Rima Elkouri

La Nuit des idées est un évènement qui veut lancer les échanges et le dialogue autour d’un thème commun. Un peu partout sur la planète, durant une journée, on organise donc des débats et des conférences. Cette année, bien sûr, tout sera virtuel. Le thème ? Proches. Présenté par la Galerie de l’UQAM et le Consulat général de France à Québec, la commissaire de l’édition québécoise, Louise Déry, a choisi de décliner le thème ainsi : L’humanité dans la proximité. Ce sera le point de départ pour aborder des questions relatives à la communauté, l’expérience de l’exil, l’immigration, l’exclusion, etc. Parmi les personnalités invitées à participer à cette journée de réflexion : notre collègue Rima Elkouri, l’historienne et chercheuse au CNRS Anouche Kunth et la réalisatrice de Pessamit, Isabelle Kanapé. La discussion sera animée par la journaliste et écrivain Marie-Andrée Lamontagne.

Le jeudi 28 janvier 2021, de 12 h 10 à 14 h. Sur la page Facebook du Consulat général de France à Québec.

> Inscrivez-vous à La Nuit des idées

Rencontre virtuelle : Kim Thúy sur Zoom

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Kim Thúy

Le jeudi 28 janvier, Kim Thúy sera l’invitée de la librairie Le Fureteur, à Saint-Lambert. Elle discutera de son dernier roman, Em (Libre Expression), et répondra aux questions des lecteurs. Bien entendu, la rencontre se déroulera en virtuel, sur Zoom. La discussion sera animée par la libraire Myriam Vincent et il sera possible de poser des questions si vous êtes à l’aise avec la commande chat sur Zoom. Il suffit de confirmer votre présence sur la page Facebook de l’évènement qui se tiendra à 19 h.

> Inscrivez-vous à la rencontre

Revue : Zinc spécial anxiété

IMAGE FOURNIE PAR L’ÉDITEUR

Zinc, spécial anxiété

La revue Zinc consacre son plus récent numéro à l’anxiété, un sentiment qu’on connaît plutôt bien ces temps-ci. On l’aborde ici sous toutes ses formes : solitude, enfermement, jalousie maladive, etc., par l’entremise de nouvelles, de poésie. Parmi les textes à ne pas manquer dans ce numéro illustré par Delphine Hennely : une courte nouvelle très punchée de Mélanie Michaud, la prose de Véronique Sylvain et un entretien de l’auteur et traducteur Daniel Grenier avec Bindu Shuresh, écrivaine montréalaise qui est également pédiatre, et dont le premier romans, 26 nœuds, figure sur la liste de traductions à surveiller cet hiver.

Réédition : gagner sa vie en écrivant

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Écrire pour vivre — Conseils pratiques à ceux qui rêvent de vivre pour écrire, de Jean-Benoît Nadeau

Pour certains, écrire est un métier assez romantique qui ne dépendrait que de l’inspiration. Pour d’autres, c’est un travail qui nécessite une approche pragmatique et un certain sens des affaires. C’est cette posture que défend le journaliste et auteur Jean-Benoît Nadeau depuis plusieurs années. Il réédite ces jours-ci son guide Écrire pour vivre, publié originalement en 2007. Les choses ont beaucoup changé en 14 ans, précise-t-il, et il fallait actualiser le contenu de l’ouvrage puisque les réseaux sociaux ne faisaient pas encore partie de nos vies à l’époque. Nadeau a donc revu et bonifié son guide en ajoutant entre autres des chapitres sur l’écriture inclusive, l’aspect financier du travail d’écriture, ou encore sur la façon de bien présenter ses projets. L’approche demeure la même : concrète et efficace. Le guide sera en librairie à compter du mardi 26 janvier.

Écrire pour vivre — Conseils pratiques à ceux qui rêvent de vivre pour écrire

Jean-Benoît Nadeau

Québec Amérique

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