Il y aura un Salon du livre à Montréal à l’automne, assurent ses organisateurs, mais il ne ressemblera pas à ce à quoi on est habitués. L’incertitude concernant le recul de la COVID-19 et une éventuelle recrudescence des contaminations a incité l’événement à se réinventer : il se fera sans kiosques, à la fois en ligne et en personne et se déploiera dans plusieurs quartiers de Montréal.

« Il nous apparaît essentiel que le Salon poursuive sa mission en 2020 », dit Olivier Gougeon, directeur général du Salon du livre de Montréal (SLM), dans un communiqué diffusé jeudi. Il s’engage à ce que l’événement qu’il pilote soit rassembleur et participe à la relance économique du secteur de la littérature, qui traverse des « temps particulièrement difficiles », comme les autres industries culturelles.

Le plus grand changement tient à la forme du Salon. Plutôt que l’habituel grand rassemblement de dizaines d’exposants, il sera décloisonné. Une partie des activités seront concentrées au Palais des congrès de Montréal où des animations en personne (performances, classes de maîtres, discussions, etc.) seront aussi filmées pour être retransmises en ligne.

Le SLM profitera aussi de l’occasion pour s’installer dans différents coins de la ville. « Des micros-événements se tiendront au sein de lieux culturels aux quatre coins de la ville », dont des rencontres avec des auteurs, des 5 @7 littéraires, des heures du conte, etc. Les maisons de la culture, les bibliothèques et les librairies font partie des lieux naturels où le SLM entend s’étendre.

Un autre volet du Salon sera concentré en ligne, à la fois par nécessité et dans le but de rejoindre « de nouveaux publics ». En fait, c’est « une grande partie » de la programmation qui sera accessible sur l’Internet. Il est même question de séance de dédicaces virtuelles...

Si le SLM entend avoir lieu en novembre, comme d’habitude, les dates demeurent à confirmer. La programmation est sujette à changement et modification, selon l’évolution de la crise sanitaire qui continue de sévir.