(Stockholm) Per Olov Enquist, une des figures marquantes de la littérature scandinave du 20e siècle, est décédé à l’âge de 85 ans, a annoncé dimanche sa famille à des médias suédois.

Romancier, dramaturge, journaliste, essayiste, ses écrits ont été traduits dans des dizaines de langues, depuis L’œil de cristal publié en 1961 jusqu’au Livre des paraboles en 2013.

En français ont notamment paru Le Cinquième Hiver du magnétiseur, Hess, Le Départ des musiciens, L’Ange déchu, La Bibliothèque du capitaine Nemo, Blanche et Marie.

Son roman sur la folie du roi Christian VII de Danemark, Le médecin personnel du roi, lui vaut en 1999 le prix August, la plus haute récompense littéraire suédoise, et en 2001 en France le prix du Meilleur livre étranger.

Per Olov Enquist a produit une œuvre puissante en plongeant dans les ombres de l’Histoire et de sa propre biographie.

Celui qui fut aussi dans sa jeunesse un athlète de haut niveau s’est largement inspiré de son enfance solitaire dans l’extrême nord de la Suède, dans une ambiance austère et bergmanienne.

Son autobiographie Une autre vie, parue en Suède en 2008, a été couronnée par un second prix August. Un prix créé en 1994 en hommage à August Strindberg, l’enfant terrible de la littérature suédoise à qui « POE », comme on l’appelait en Suède par ses initiales, disait devoir tant.

Pour Bjorn Wiman, responsable de la rubrique culture au journal Dagens Nyheter, Enquist a « marqué la vie culturelle suédoise depuis les années 60 » et a « influencé des générations de jeunes écrivains ».