Médecin néerlandais, Eddy de Wind a été déporté à Auschwitz en 1943. Sa compagne Friedel était dans le baraquement voisin du sien, là où l’on menait des expériences inhumaines sur les femmes.

Lorsque les nazis, en déroute, fuient les lieux et que s’amorcent les « marches de la mort » au terme desquelles des milliers de Juifs et autres victimes d’Hitler mourront, de Wind va se cacher dans le camp. Seul, il amorcera l’écriture de cet ouvrage en forme de roman dans lequel le jeune Hans est son alter ego. Ces pages sont maculées d’horreur et de souffrance. Elles sont teintées de mots tels cravache, faim, mort, coups sur la tête, blocks, battu à mort, prisonniers politiques, dysenterie, cadavres, chambres à gaz…

Écrites de l’intérieur d’un camp de la mort, une rareté, elles portent néanmoins les traces d’un courage et d’une résilience exemplaires des survivants. Nécessaire, parce que la vérité doit toujours éclater, ce livre n’a cependant pas la même puissance d’évocation ou d’analyse de ceux d’un Primo Levi ou d’un Robert Antelme. Cela reste néanmoins un témoignage exceptionnel.