(Paris) Le Goncourt, plus prestigieux prix littéraire français qui devait être décerné le 10 novembre, a été reporté sine die par « solidarité » avec les librairies, contraintes de fermer en raison de l’épidémie de COVID-19, a annoncé à l’AFP la déléguée générale de l’Académie Goncourt Françoise Rossinot.

« Le prix Goncourt est remis à une date indéterminée puisque le 10 novembre les librairies ne seront pas ouvertes. Pour les académiciens il n’est pas question de le remettre pour qu’il bénéficie à d’autres plateformes de vente », écrit-elle jeudi dans un court message.

Par ce geste, les académiciens du Goncourt « tiennent à exprimer leur solidarité avec les libraires », poursuit le texte.

Un autre prix littéraire, l’Interallié, a dit avoir pris la même décision. « Il y aura bien une sélection de finalistes le 12 novembre. Mais on ne remettra pas le prix tant que les librairies seront fermées », a déclaré à l’AFP une porte-parole du jury.

Or la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a confirmé jeudi soir qu’il n’y aurait pas d’exception pour ces points de vente.

« Les librairies ne font pas pour le moment partie des commerces ouverts. Mais elles pourront, comme les disquaires d’ailleurs, organiser des activités de livraison et de retraits de commandes, c’est-à-dire le “click and collect” », a-t-elle souligné.

Et comme pour d’autres types d’enseignes, « nous verrons dans 15 jours au regard de la situation sanitaire si une ouverture classique redevient possible », a poursuivi la ministre.

Une romancière et trois romanciers restent en lice pour le prix Goncourt : Djaïli Amadou Amal (Les impatientes), Hervé Le Tellier (L’anomalie), Maël Renouard (L’historiographe du Royaume) et Camille de Toledo (Thésée, sa vie nouvelle).