(Paris) Le romancier français Georges-Jean Arnaud, auteur de plus de 400 titres dont la gigantesque saga de science-fiction La compagnie des glaces, est mort dimanche à l’âge de 91 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son éditrice.

« Il s’est éteint dimanche. C’est une grande perte pour la littérature populaire française, non seulement pour la SF, mais aussi pour ses policiers, ses romans d’espionnage et grands romans », a confié à l’AFP Nathalie Carpentier, fondatrice et directrice des éditions French Pulp.

Écrivain populaire et prolixe, G. J. Arnaud s’est essayé à tous les genres. La science-fiction, mais aussi le roman noir, d’espionnage, d’aventures ou érotique.

Au total, il aura écrit quelque 416 romans.

Né en juillet 1928, G. J. Arnaud a publié ses centaines de livres sous plus d’une douzaine de pseudonymes (Saint-Gilles, Gil Darcy, Frédéric Mado, Gino Arnoldi, Ugo Solenza...).

Publié sous le nom de Saint-Gilles (le nom de son village natal dans le Gard), son premier roman, Ne tirez pas sur l’inspecteur, obtient le prix du Quai des Orfèvres en 1952.

Il remporta de nombreux autres prix littéraires dont, en 1988, le prix RTL grand public pour Les moulins à nuages.

Un coup d’œil à son abondante bibliographie donne un résumé de ce qui fut longtemps considéré avec dédain comme du « roman de gare ». Les titres sont déjà des promesses d’aventures : Baroud au Tibesti, Un charter pour l’enfer, La mort moite...

Écrivant plus vite que son ombre, il a écrit jusqu’à 27 romans dans l’espace d’une seule année. Mais, « en moyenne j’écrivais une quinzaine de livres par an », avait-il confié en 2011 au Figaro.

Son œuvre monumentale restera La compagnie des glaces qui compte au total 98 volumes.

Les épisodes de cette saga mettant en scène un monde retombé dans une période glaciaire après une catastrophe écologique se sont écoulés à des millions d’exemplaires. Et ont inspiré des adaptations notamment à la télévision, en bande dessinée et en jeu vidéo.