Scénariste, réalisateur et romancier, le Français Niko Tackian s’est notamment fait remarquer l’an dernier pour son thriller Avalanche Hôtel, après deux précédents romans policiers qui mettaient en vedette le commandant Tomar Khan.

Dans ce troisième titre, l’équipe dirigée par Tomar, policier aguerri aux abords plutôt rudes, s’installe dans de tout nouveaux locaux parisiens. Pendant que celui-ci cherche à se dépêtrer en coulisses d’une situation qui menace sa carrière et nous entraîne dans les banlieues, son adjointe, Rhonda, décide d’enquêter sur le suicide d’une jeune femme sans histoire dans une piscine du 18e arrondissement — une pratique peu habituelle au sein de la police.

L’écriture est mordante et les dialogues, en argot parisien, sont vifs et percutants, accordant au roman un caractère et un rythme qui nous laissent facilement imaginer le film… Le thème principal est quant à lui tout à fait d’actualité, la policière cherchant à prouver la culpabilité d’un homme qui, par la violence psychique qu’il inflige aux femmes qu’il fréquente, en aurait poussé plus d’une à se tuer. Quoiqu’il se lise en coup de vent, ce nouveau titre confirme tout le potentiel de l’auteur dont on surveillera certainement les prochaines parutions.

Celle qui pleurait sous l’eau, Niko Tackian, Calmann-Lévy, 250 pages ★★★½