(New York) L’écrivaine américaine Elizabeth Wurtzel est morte mardi à l’âge de 52 ans.

Journaliste — elle avait entre autres écrit pour le Wall Street Journal et The Atlantic — elle s’était fait connaître en 1994 avec la publication de Prozac Nation : Young and Depressed in America.

Dans ce récit autobiographique, Wurtzel raconte avec honnêteté et sans faux-fuyants sa dépression et sa dépendance aux drogues à l’adolescence. Publié en 1994, il a fait de son autrice une icône féministe de la génération X.

Prozac Nation a été adapté au cinéma en 2001 par Erik Skjoldbjaerg, avec la comédienne américaine Christina Ricci dans le rôle principal.

À l’époque, le Prozac, un médicament mis en marché en 1988, était pour ainsi dire inconnu, et les problèmes de santé mentale étaient absolument tabous.

Wurtzel a contribué à libérer la parole de toute une génération de jeunes femmes qui souffraient en silence.

Avec son style d’écriture très cru et son approche frontale, Mme Wurtzel a été une pionnière du récit intimiste très en vogue aujourd’hui en littérature. Elle n’a pas eu peur de raconter ses tentatives de suicide et ses difficultés à surmonter la dépression.

Ses deux autres livres, Bitch (1998), et More, Now, Again (2002), une autobiographie, ont connu moins de succès, mais se retrouvent néanmoins dans la bibliothèque de bon nombre de féministes.

En 2015, Mme Wurtzel annonçait qu’elle était atteinte d’un cancer du sein métastatique. Son dernier texte, publié en octobre dernier pour Gen, une publication rattachée au site Medium et consacrée à la culture et à la politique, portait sur la génération X et la présidence des États-Unis.

– Avec l’Agence France-Presse