En plein désert de l’Outback, en Australie, le corps d’un homme ne portant aucun signe de violence est retrouvé par ses deux frères sur les terres de la ferme familiale.

Qu’est-ce qui a pu le pousser à abandonner sa voiture à des kilomètres de là et à s’exposer à une mort certaine, sans eau ni vivres ? Son frère aîné, de retour dans la maison familiale, s’acharne à comprendre le drame qui s’est joué sans aucun témoin.

Ce roman est plus qu’un excellent thriller psychologique, une enquête informelle autour d’une mort ou la résolution d’un mystère dont les pièces s’emboîtent lentement, posément, de façon si bien calculée qu’on ne sait jamais à quel moment interrompre sa lecture… C’est une histoire de rédemption, de regrets, de fratrie, de liens père-fils sur trois générations, de pardon, de trahison, de solitude, aussi, au cœur d’une étendue impitoyable.

Avec ce troisième roman poignant qui fait suite à deux titres plusieurs fois primés (le premier, Canicule, est d’ailleurs en cours d’adaptation au cinéma par Reese Witherspoon), l’Australienne Jane Harper s’impose sans conteste comme l’une des voix anglo-saxonnes à suivre.

★★★★

Lost Man. Jane Harper. Calmann-Lévy. 414 pages.