Avec Fécondes, l’autrice Anne Genest livre ici un premier roman, après le recueil de nouvelles Les papillons boivent les larmes de la solitude, paru l’an dernier.

Dans ce court récit touchant et tout en délicatesse, à l’écriture imagée et poétique, elle aborde de façon très sensible la féminité, la maternité, les liens du sang et les relations amoureuses, et tous les questionnements qui viennent avec.

Le personnage d’Anne, qu’on présume son alter ego fictif, y raconte son histoire, alternant entre ses souvenirs d’enfance avec sa jumelle et ses parents marginaux, narrés avec ses yeux d’enfant, de très jolie façon, et son présent, sa rencontre avec P., son désir de procréer et l’angoisse de la gestation.

Entre force et fragilité, doutes et certitudes, solitude et plénitude, magie de l’imaginaire et platitude du quotidien, elle offre un portrait juste, jamais manichéen, de la féminité et de la création comme manière d’être au monde.

Fécondes, d’Anne Genest, Leméac, 128 pages, 3 étoiles