Nous avions raté la sortie du premier tome, qui est heureusement résumé au début de ce deuxième opus narrant la vie d’un jeune réfugié syrien appelé Hakim.

C’est, bien sûr, dans l’air du temps. Fabien Toulmé ajoute donc sa pierre à l’édifice, avec cette BD-reportage sur le cauchemar d’un migrant.

Un récit qui n’est pas sans rappeler L’Arabe du futur (de Riad Sattouf), qui continue de faire des émules.

L’ingénieur français devenu bédéiste nous happe dans le récit de l’exode de Hakim. De Damas, il ira au Liban, en Jordanie, puis en Turquie, où il tentera de s’établir avec sa femme, Najmeh, et leur enfant, Hadi.

IMAGE FOURNIE PAR DELCOURT

L’odyssée d’Hakim, 2 – De la Turquie à la Grèce, de Fabien Toulmé

Mais la vie est rude et le travail au noir ne rapporte pas grand-chose. La famille sera séparée, Hakim s’occupant seul de son enfant.

À bord d’un rafiot qui relie Izmir à l’île grecque de Samos, il dira : « Comment pouvait-on passer si vite d’une vie confortable et sans histoire à un tel enfer ? »

Tout est là, dans cette phrase, capté par la grande sensibilité de Fabien Toulmé, qui poursuivra sa série avec la suite de ce voyage à la fois fascinant et horrifiant.

★★★★

L’odyssée d’Hakim, 2 – De la Turquie à la Grèce. Fabien Toulmé. Delcourt. 258 pages.