(New York) Des exemplaires de la suite très attendue du roman The Handmaid’s Tale (La servante écarlate) de la romancière canadienne Margaret Atwood, intitulé The Testaments (Les testaments), ont été livrés trop tôt à des acheteurs en ligne, provoquant l’émoi de plusieurs libraires.

L’éditeur Penguin Random House, maison mère de Nan A. Talese qui publie Les testaments, a indiqué, dans un message posté mercredi sur Twitter, qu’un « très petit nombre de copies » de l’ouvrage avaient été « distribués plus tôt du fait de l’erreur d’un distributeur, qui a depuis été rectifiée ».

Selon le Guardian, quelque 800 commandes auraient déjà été livrées aux États-Unis, seul marché concerné par la bourde.

« Afin de s’assurer que nos lecteurs de par le monde reçoivent leur exemplaire le même jour, notre date de publication mondiale demeure le mardi 10 septembre », a ajouté Penguin Random House.

Selon le Guardian et le site Publishers Weekly, l’erreur aurait été commise par le géant du commerce en ligne Amazon. Contacté par l’AFP, le groupe n’a pas immédiatement réagi.

Plusieurs libraires, interrogés par Publishers Weekly, se sont plaints de ce raté, l’un d’entre eux appelant Penguin Random House à sanctionner Amazon.

Avant même sa publication, 34 ans après La servante écarlate, Les testaments s’annonce déjà comme un immense succès d’édition.

Le studio MGM et la plateforme de vidéo en ligne Hulu, filiale de Disney, ont confirmé mercredi à l’AFP travailler déjà à une adaptation télévisée du livre, dont le prédécesseur a fait l’objet d’une série à succès.

MGM et Hulu ont indiqué être en discussion avec Bruce Miller, le maître d’œuvre de la série La servante écarlate, déjà produite par le studio et la plateforme, « afin de déterminer comment ce roman peut devenir une extension » de la série originelle.

La série La servante écarlate, dont la première saison a été mise en ligne en 2017, a été saluée par la critique et séduit un public conséquent, décrochant aux passages plusieurs prix et propulsant Hulu parmi les noms qui comptent dans la production télévisée.

Portées par la série, les ventes du roman dystopique, qui se déroule dans un futur proche, ont été relancées.

Le livre décrit l’avènement d’un régime totalitaire, qui a relégué de nombreuses femmes au rang d’esclaves sexuelles, utilisées pour procréer.

Le propos a été vu par certains comme faisant écho aux dérives conservatrices aux États-Unis depuis l’élection de Donald Trump.