Les Correspondances d’Eastman se dérouleront ce week-end sous le thème du ravissement, inspiré du livre Les figures du ravissement de la philosophe française Marianne Massin. Voilà un sentiment qui colle parfaitement à la personnalité du porte-parole de l’évènement, Christian Bégin. L’acteur, dramaturge et animateur nous dit comment il entrevoit son rôle.

Du 8 au 11 août, Christian Bégin et la journaliste et auteure Sonia Sarfati, porte-parole du volet jeunesse des Correspondances d’Eastman, accueilleront les amoureux des mots dans le charmant village des Cantons-de-l’Est.

« L’idée d’être au cœur d’un village qui se mobilise et qui s’endimanche pour accueillir les écrivains et pour célébrer l’écriture, je trouve ça extraordinaire, confie Christian Bégin au téléphone. On est des êtres grégaires, on a besoin de lieux pour se rassembler. »

PHOTO FOURNIE PAR LES CORRESPONDANCES D’EASTMAN

Les Correspondances d’Eastman se tiendront du 8 au 11 août.

Le programme des Correspondances est particulièrement alléchant cette année : de grandes entrevues – Joséphine Bacon, Biz et Arlette Cousture –, une reprise du sublime spectacle Chronique d’un cœur vintage d’Émilie Bibeau, une classe de maître avec Karoline Georges animée par Marie-France Bazzo, une discussion sur le territoire, ainsi qu’une soirée qui s’annonce mémorable : la correspondance entre Albert Camus et l’actrice Maria Casarès lue par Christian Bégin et Véronique Grenier.

L’animateur de Y’a du monde à messe, l’émission phare de Télé-Québec durant l’été, se retrouve tout à fait dans cette célébration des lettres.

L’écriture et les mots ont toujours été au cœur de ma vie.

Christian Bégin

« L’invitation m’a été lancée par Véronique Grenier. Elle m’avait scié avec ses livres Hiroshimoi et Chenous. Après, quand j’ai vu les invités : Kim Thúy, David Goudreault que j’adore, Jean-Christophe Réhel qui me scie en deux… Des auteurs pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Je ne pouvais tout simplement pas refuser. »

Un festivalier comme les autres

En plus de participer à toutes ces activités, ainsi qu’au coquetel littéraire en compagnie de Kim Thúy et de la sommelière Michelle Bouffard, Christian Bégin jouera au maître de cérémonie durant tout le week-end. « Je n’ai jamais vécu les Correspondances de l’intérieur, j’ai très hâte, dit-il. J’ai pris l’engagement d’y être durant les quatre jours comme participant et festivalier. Je serai au service des gens, pour créer des ponts comme je le fais à titre de porte-parole pour le Salon des métiers d’art. »

Le comédien se dit impressionné par la participation des résidants d’Eastman qui « arrangent leur cour et accueillent les visiteurs ».

On crée des rencontres intimes, il y a une proximité avec les auteurs.

Christian Bégin

« Et puis j’aime l’idée des correspondances, le geste manuel d’écrire qui est obsolète, suranné. Ça fait partie de l’expérience et j’ai bien l’intention de me colletailler à l’exercice. »

Il faut dire que cet exercice prend une tournure toute personnelle pour l’animateur de Curieux Bégin. « J’ai perdu mes parents dans un court laps de temps récemment. Mon frère et moi avons découvert une malle remplie de leurs lettres, écrites avant notre naissance. C’est très émouvant de découvrir la vie de ses parents. Et puis c’était une époque où tout se passait par la lettre. Aujourd’hui, on s’écrit des textos, des courriels… Ce n’est pas la même chose. »