Obligé par son père de se marier à 14 ans, Yong Sheng va connaître un destin hors du commun. Yong Sheng était le grand-père de Dai Sijie (Balzac et la petite tailleuse chinoise), écrivain chinois qui a longtemps vécu en France.

Celui-ci tenait à raconter l’histoire de son grand-père, dont l’enfance a été façonnée par la religion avant qu’il voie sa vie détruite par l’arrivée de Mao.

Devenu préposé aux colombes pour un pasteur américain installé en Chine et qui s’intéressait à ces volatiles, Yong Sheng découvre la foi et deviendra le premier pasteur chinois d’une ville de Chine orientale.

Mais un drame survient quand sa femme accouche d’une fille. Il part, en 1934, rejoindre la Longue Marche de Mao afin de retrouver Mary, la fille du pasteur qui s’était occupée de lui quand il était enfant.

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L’Évangile selon Yong Sheng, de Dai Sijie

Les retrouvailles ne sont pas celles qu’il espérait. Il est, de plus, accusé d’être un réactionnaire, condamné à des travaux forcés et renié par sa fille.

Écrit en français, ce roman poétique et merveilleux, qui comprend toutefois quelques longueurs, est le chemin christique d’un homme bon et vertueux broyé par la cruauté de la révolution chinoise.

★★★½ L’Évangile selon Yong Sheng. Dai Sijie. Gallimard. 440 pages.