(Paris) L’écrivain Mahir Guven, lauréat du Goncourt du premier roman l’an dernier, va rejoindre en septembre l’éditeur JC Lattès comme éditeur pour lancer un nouveau sceau de littérature consacré aux premières œuvres.

Mahir Guven « rejoint les éditions Lattès comme éditeur pour lancer son label de littérature dédié aux premières œuvres, à raison d’une dizaine de titres par an, avec comme ambition de faire émerger des nouvelles voix issues de la diversité culturelle et géographique de la France et du monde francophone », a annoncé mardi l’éditeur dans un communiqué.

Jeune écrivain de 33 ans, né apatride à Nantes d’une mère turque et d’un père kurde, réfugiés en France, Mahir Guven a reçu en 2018 le Goncourt du premier roman pour Grand frère (Philippe Rey), récit croisé de deux frères dont l’un (le grand frère) a cherché à s’intégrer dans la société française aux prix d’efforts pas toujours récompensés tandis que l’autre, le cadet, décide de partir en Syrie pour travailler auprès d’une organisation humanitaire musulmane qui s’avère proche d’un réseau djihadiste. Un matin, le cadet revient sonner à la porte de son grand frère…

Ce premier roman avait figuré dans la sélection du prix Médicis et remporté le prix Régine-Deforges avant d’être consacré par l’académie Goncourt. Disponible au Livre de Poche, le premier roman du jeune écrivain est en cours de traduction dans 14 pays.

Son ambition désormais comme éditeur est de « faire découvrir une littérature et des auteurs sortant des sentiers battus » et « réconcilier les grands lecteurs et ceux qui ne lisent pas, faute de se retrouver dans la production littéraire actuelle ».

Depuis le début de l’année la maison Lattès (groupe Hachette Livre, branche édition de Lagardère) est dirigée par Véronique Cardi, 38 ans, l’ancienne patronne du Livre de Poche. Pour la rentrée d’automne, la maison publiera six livres dont trois premiers romans.