(Rome) Attendu par des millions de lecteurs dans le monde, le nouveau roman de l’énigmatique romancière italienne Elena Ferrante a désormais un titre : La Vita bugiarda degli adulti (La vie mensongère des adultes).

Diffusée par son éditeur italien Edizioni E/O sur son compte Twitter, la photo de couverture de l’ouvrage (dont la date de sortie en Italie, le 7 novembre, était déjà connue), présente deux mains tendues photographiées en noir et blanc.

Si l’intrigue du nouvel opus de l’auteure de la célèbre tétralogie napolitaine L’amie prodigieuse reste un mystère, on sait qu’elle se situera à nouveau à Naples, une ville omniprésente dans l’univers d’Elena Ferrante. Les deux héroïnes de sa célèbre saga ne devraient pas, en revanche, être au centre de l’histoire.

La sortie du 4e volet de L’amie prodigieuse, Storia della bambina perduta, remonte à 2014 en Italie et en 2018 en France sous le titre L’enfant perdue (Gallimard).

Distillant les informations au compte-gouttes, Edizioni E/O avait fourni il y a quelques semaines les premières lignes de l’ouvrage qui s’ouvre sur ces mots : « Deux ans avant de quitter la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide ».

Parallèlement à Edizioni E/O, l’éditeur new-yorkais Europa Editions d’Elena Ferrante a annoncé sur Twitter que la version anglaise The lying life of adults sortirait outre-Atlantique le 9 juin 2020. Aucune date de sortie en France n’est encore connue.

Véritable phénomène d’édition, la saga L’amie prodigieuse, dont quatre tomes sont parus entre 2011 et 2014, s’est vendue à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde et a été traduite dans plus de 40 langues. Elle a rencontré un grand succès notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France.

Le roman, qui n’a reçu aucun prix littéraire majeur, raconte l’histoire de Lila et Lenù, deux brillantes jeunes femmes, amies mais aussi rivales dans l’Italie d’après-guerre, à Naples.

Elena Ferrante est aussi célèbre pour protéger obstinément son état civil. Un anonymat qu’elle juge nécessaire pour donner plus de poids à ses personnages et à ses intrigues, même si certains y ont aussi vu une habile stratégie commerciale de la part de l’auteure et de son éditeur.

Au fil des années, la traque pour tenter de savoir qui elle est vraiment a pris diverses formes.

L’une des plus sérieuses est celle du journaliste italien d’investigation Claudio Gatti qui avait affirmé en 2016, après avoir effectué une minutieuse enquête, que derrière Elena Ferrante se cachait une traductrice romaine sexagénaire, Anita Raja. Une thèse qui n’a été ni confirmée, ni infirmée par Edizioni E/O.

L’amie prodigieuse a aussi été adaptée pour la télévision dans une série coproduite par la Rai italienne et la chaîne américaine HBO et signée du cinéaste italien Saverio Costanzo.