À Reykjavik, un jeune homme sans nom, poète à ses heures, découvre la fugacité du bonheur et la signification de l’amour (« être nu et avoir froid pendant que quelqu’un vous fait couler un bain »), tandis que son ami d’enfance, artiste et anarchiste, l’enrôle dans un étrange projet.

Celui-ci s’est mis en tête de sculpter une statue grandeur nature de l’ancien premier ministre et directeur de la Banque centrale d’Islande David Oddsson – symbole du capitalisme que les deux idéalistes méprisent.

« On ne peut pas être libre dans une société qui mesure la liberté avec de l’argent et laisse à l’argent toute liberté », écrit l’auteur.

Premier roman d’un poète primé, ce texte aérien, musical, truffé de phrases qu’on a envie de souligner, est le récit d’une jeunesse libre, tantôt engagée, tantôt apathique, qui nage à contre-courant du temps qui passe et voudrait s’en extraire.

Tout y est métaphore et poésie, à l’image de cette merveilleuse collection qu’est Fictions du Nord et qui nous fait découvrir, encore une fois, un texte empreint de douceur et d’une grande beauté.

★★★½

La dernière déclaration d’amour. Dagur Hjartarson. La Peuplade. 320 pages.