L’Écossais John Rebus fait partie de ces enquêteurs acharnés et incapables de lâcher prise, malgré sa santé défaillante… et le fait qu’il soit à la retraite depuis plusieurs années.

Lorsqu’un cadavre est retrouvé dans une voiture abandonnée, son ancienne collègue, Siobhan Clarke, est affectée à l’enquête, mais le vieux policier n’est jamais bien loin. Il apparaît que la disparition de l’homme avait fait l’objet d’une enquête bâclée par Rebus et ses partenaires, 12 ans plus tôt.

En résulte un choc des générations entre les méthodes controversées des policiers d’une autre époque et celles d’une nouvelle vague d’enquêteurs (notamment moins portés sur la boisson).

On apprécie l’atmosphère glauque qu’Ian Rankin parvient à créer. Et on doit convenir que son inspecteur n’a rien perdu de ses vieux réflexes.

Or, les vieilles façons de faire de Rebus ne cadrent plus avec les pratiques actuelles et donnent l’impression que le personnage a mal vieilli. Ne serait-ce pas là le signe, malgré la grande popularité de John Rebus, qu’il est temps pour l’auteur de passer à un héros plus en phase avec son époque ?

★★★

La maison des mensonges. Ian Rankin. Éditions du Masque. 457 pages.