(Paris) La romancière canadienne Margaret Atwood va publier une suite de The Handmaid’s Tale (La servante écarlate), qui sortira en anglais en septembre, puis en français en novembre, a-t-on appris jeudi auprès de l’éditeur Robert Laffont.

« En novembre 2019, sortira dans la collection Pavillons des Éditions Robert Laffont, le nouveau roman de Margaret Atwood, Les testaments la suite de La servante écarlate », a indiqué l’éditeur dans un communiqué.

Publié originellement en 1985 (en 1987 en français), The Handmaid’s Tale est un roman dystopique imaginant une dictature nommée Gilead où les femmes fertiles, les Servantes écarlates, sont forcées d’avoir des relations sexuelles avec des hommes puissants pour enrayer la chute de la natalité.

Les autres femmes sont des Épouses (qui ne peuvent pas avoir d’enfants), des domestiques ou des femmes employées à des travaux extrêmement dangereux. Le roman nous fait suivre le parcours de Defred, une Servante écarlate.

À la fin du roman (adapté en série à la télévision), les lecteurs n’ont aucune idée de ce qu’il adviendra de Defred.

« Les testaments apportent enfin une réponse à leurs questions. Nous retournons à Gilead quinze ans après avoir laissé Defred à son avenir incertain, grâce aux témoignages explosifs de trois narratrices », a indiqué l’éditeur.

« Chers lecteurs : pour ce livre, j’ai puisé mon inspiration dans toutes les questions que vous m’avez posées à travers les années sur Gilead et ses rouages internes. Enfin, presque toutes ! Mon autre source d’inspiration, c’est le monde dans lequel nous vivons », a expliqué la romancière citée par l’éditeur.

La sortie des Testaments sera accompagnée par une nouvelle édition de La servante écarlate, avec une préface inédite de Margaret Atwood, a précisé l’éditeur.

« J’ai commencé (La servante écarlate) à Berlin Ouest, en 1984 — oui, George Orwell regardait par-dessus mon épaule —, sur une machine à écrire allemande que j’avais louée. Le Mur était tout autour de nous. De l’autre côté, il y avait Berlin Est, et aussi la Tchécoslovaquie et la Pologne, que j’ai visités tous les trois à l’époque. Je me souviens de ce que me disaient les gens, et de ce qu’ils ne me disaient pas. Je me souviens des pauses significatives. Je me souviens que j’étais moi-même obligée de faire attention à ce que je disais, de peur de mettre quelqu’un en danger par inadvertance. Tout cela s’est retrouvé dans mon livre », écrit Margaret Atwood dans sa préface selon des extraits publiés par l’éditeur.