Un nouveau western (Les frères Sisters), un conte revisité (Le sous-majordome) et maintenant une « comédie de mœurs » : l’auteur canadien Patrick deWitt aime changer de ton et d’univers.

Récit qui se situe un peu en dehors du temps, Sortie côté tour met en scène Frances, beauté à la fortune déchue, et son fils Malcolm, espèce de mésadapté social qui vit sous l’emprise de sa mère.

Pour fuir la ruine, ils quittent New York en paquebot et s’installent à Paris dans l’appartement d’une amie, où se grefferont tranquillement des personnages aussi étranges et décalés qu’eux.

Avec son humour noir, son ironie, ses dialogues brillants et punchés au sous-texte tout aussi brillant, Sortie côté tour est un roman sympathique truffé de répliques hilarantes et de situations invraisemblables.

Un pur divertissement qu’on regarde d’un œil amusé, mais aussi un peu détaché sans vraiment se sentir concerné, malgré son originalité et le sursaut d’humanité qui ressort du dernier tiers du livre. Réussi mais inoffensif.

★★★ Sortie côté tour. Patrick deWitt. Traduit par Sophie Voillot. Alto. 292 pages.