Est-il possible de pardonner à son agresseur lorsqu’il s’agit d’un membre de sa famille ? L’écrivaine canadienne Miriam Toews s’est inspirée d’un drame réel pour donner la parole à des victimes de violences sexuelles.

Dans une communauté mennonite de Bolivie, des femmes de tous âges ont été droguées et violées pendant leur sommeil par les hommes de leur entourage – certaines par un oncle, un frère, un cousin.

Réunies en secret, elles doivent prendre une décision rapidement : peuvent-elles continuer à vivre aux côtés de leurs agresseurs ou doivent-elles partir, alors qu’elles ne savent ni lire ni écrire ?

Leurs échanges nous tiennent sur des charbons ardents pendant les 48 heures qu’elles passent à débattre sur les maigres possibilités qui s’offrent à elles. Quelle voie leur permettra de rester fidèles à leurs valeurs ?

Leurs questionnements sont justes, leur sororité, inspirante. Et le débat, brûlant d’actualité dans cette nouvelle ère où garder le silence ne fait plus partie des options.

★★★ 1/2 Ce qu’elles disent. Miriam Toews. Boréal. 264 pages.