La poète et romancière Hélène Monette est morte jeudi dernier à l'âge de 55 ans des suites d'un cancer. Les Éditions du Boréal ont annoncé la triste nouvelle lundi par voie de communiqué.

L'une des grandes écrivaines de sa génération, Hélène Monette a publié une vingtaine d'ouvrages dont deux romans. Son recueil Thérèse pour joie et orchestre a obtenu en 2009 le prix du Gouverneur général de poésie.

En plus de 30 ans d'écriture, ardente défenseure de la dignité humaine, Hélène Monette a souvent dénoncé haut et fort les travers de la société moderne capitaliste, parlant au nom des plus démunis, des laissés pour compte et des sans-voix.

«Tu vois un peu l'amnésie qui grimpe/toutes griffes dehors//l'austérité gagne du terrain/l'animosité réagit bien/on s'éloigne du sujet», écrivait-elle en 2014 dans son dernier recueil Où irez-vous armés de chiffres?.

Durant sa carrière, elle a participé à de nombreux spectacles littéraires, au Québec et à l'étranger, dans lesquels elle interprétait ses textes et ceux d'autres grands poètes.

Hélène Monette a aussi collaboré à des productions associant la poésie à la musique, au cinéma, à la vidéo, aux arts visuels et à la radio. En plus de publier dans les revues Moebius, Estuaire, Le Sabord, Arcade, Exit et Relations, elle était cofondatrice du magazine Ciel variable (CV Photo).

Une soirée de lecture est prévue pour lui rendre hommage. De plus amples détails concernant la date et le lieu seront communiqués ultérieurement. Elle laisse dans le deuil sa fille Lili Monette-Crépô.