Près de 18 mois après son retrait de la vie publique, l’humoriste québécois de 29 ans dit vouloir montrer qu’il est possible de s’excuser et d’avancer.

« Je sais que oui, je veux recommencer à travailler, je ne sais pas encore sous quelle forme encore », a déclaré M. Lacroix dans une entrevue au journal Le Devoir.

Le 27 juillet 2020, le quotidien montréalais avait publié un article dans lequel neuf femmes disaient avoir été victimes d’agressions ou d’inconduites sexuelles de la part de l’humoriste.

« J’ai envie de recommencer à marcher la tête haute. J’ai été quand même pas mal humilié pis j’ai honte », explique-t-il à la journaliste Améli Pineda, auteure de l’article de juillet 2020, dans une entrevue vidéo mise en ligne sur le site du Devoir jeudi.

M. Lacroix, père d’un jeune enfant, dit se sentir maintenant assez solide pour effectuer une telle démarche. Il explique avoir eu envie « de montrer qu’il est possible de mettre un genou à terre, de s’excuser et de se retrousser les manches et d’avancer ».

Il mentionne avoir arrêté de consommer de l’alcool avant même la publication de l’article, et consulté un spécialiste en alcoolisme et en toxicomanie.

Trois femmes avaient affirmé avoir eu des relations sexuelles non consentantes alors qu’elles avaient 15 et 16 ans et que M. Lacroix en avait 17, en 2010. Cinq autres femmes ont fait état de comportements inappropriés entre 2015 et 2019. Et une ex-conjointe de M. Lacroix a raconté avoir été agressée sexuellement dans l’année suivant leur rupture, rappelle Le Devoir.

« Je sais que oui, je veux recommencer à travailler, je ne sais pas encore sous quelle forme encore », a indiqué l’humoriste en affirmant ne pas avoir un « agenda caché ». Il évoque sa volonté de « recommencer à écrire », son désir de faire de la réalisation, ainsi que la scène. « Le stand-up fait partie de moi », souligne-t-il.

« L’avantage quand tu fais de l’humour c’est que tu peux bien te louer des salles et faire des capsules sur l’internet, si on veut pas te voir, on te voit pas. Je ne m’impose à personne », déclare-t-il.