Après son passage l'été dernier au Festival Juste pour rire, l'hyperactif Christopher Williams propose une sixième «expérience», Sol Invictus. Un délire interactif qui ne dure que trois soirs.

À défaut de trouver un concept qui lui convenait, Christopher Williams en a créé un: «l'expérience». Un croisement entre un spectacle d'humour et une aventure interactive dont chaque spectateur est le héros. Le spectacle se déroule autant sur scène que dans le public.

 

Il présente maintenant sa sixième: Sol Invictus. «Je cherchais un concept pour un show de Noël. Mais je ne voulais pas de cliché de lutins, de père Noël ou de Casse-noisette. Le premier flash est venu du film des Simpson, quand la famille est emprisonnée sous le dôme, et aussi des gens en quarantaine dans Doomsday.»

Christo songe alors à une société dérobée de Noël. Laquelle? Ses recherches dans internet sur les origines de la fête le conduisent à Sol Invictus culte du Soleil le 25 décembre, lendemain du solstice d'hiver (calendrier julien), instauré par l'empereur romain Aurélien.

«Les Romains, c'était trop cliché. Mais les Vikings fêtaient la même affaire. Alors mon expérience parle des Vikings», poursuit-il.

Mais le volet historique sert surtout de prétexte, comme le fil conducteur d'un film d'action qu'on regarde surtout pour ses scènes marquantes. Résumons rapidement: le party du Soleil est confisqué aux valeureux Vikings - les spectateurs. Il faudra trouver la fiole d'ecstasy et raviver la lanterne pour ressusciter la célébration.

Tous sont invités à participer à cette aventure interactive que raconte l'«humoriste-entertainer». Et comme toute expérience, elle ne peut être réduite à sa description. (Taper sur YouTube «Christopher Williams et show clôture».)

L'été dernier dans L'Apocalypse, une bête maléfique était délivrée. À la fin, chacun était invité à danser avec son voisin au son d'un tube attendrissant de Foreigner.

«Il y a des soirs où les gens trippaient tellement, c'était comme si le référendum venait de passer. Avec Sol Invictus, je te jure, quand la foule va être délivrée et que le rave va partir, ça va presque brailler, la cabane va sauter», s'emballe-t-il.

Trois soirs seulement

À moitié assis sur sa chaise, il brandit son document de travail. Une vingtaine de pages froissées qu'il lit et relit depuis quelques semaines.

«Sol Invictus, ce n'est pas un show rodé en région pendant tout l'été. C'est un événement de trois jours seulement. Je ne l'ai jamais fait. Je vais un peu le découvrir en même temps que vous», lance l'humoriste.

C'est aussi un de ses premiers donnés à l'intérieur. La salle fermée devrait permettre de plonger plus rapidement dans son univers de jeux de rôles délirants, de mirages de Drakkar et autres overdoses de Guru.

«Il n'y a pas eu beaucoup de promo. Je ne veux pas tapisser la ville en prétendant que tout le monde va aimer ça, je n'appelle pas matante Monique pour la convaincre. Mais je pense quand même que ça reste super accessible. Personne n'est obligé de monter sur scène. Si vous voulez seulement rire, c'est O.K., lance-t-il en rafale. Je vous invite à mon party. Au lieu d'apporter des sandwichs, vous amenez 15$ pour entrer. Je m'occupe du reste, c'est garanti.»

Sol Invictus de Christopher Williams du 15 au 17 décembre au Cabaret Juste pour rire à 20h.