Tout au long de cette dernière heure passée à Osheaga, la scène Verte était devenue noire, blanche, gris anthracite.

Li Lykke Timotej Svensson Zachrisson s'est extirpée d'un brouillard de glace sèche, elle a remué ses vêtements sombres comme son décor. Claviers, basse, guitare et batterie aux côtés de la Suédoise. Présence, efficacité.

Après réécoute de ses enregistrements (Youth Novels, Wounded Rhymes, I Never Learn), il y avait lieu de s'attendre à une approche plus lourde, question d'en rajouter une couche et «knockouter» l'auditoire. Ce ne fut pas le cas.

Les albums de Lykke Li sont souvent présentés comme une catharsis. La perte, l'abandon, la rupture y sont dramatiquement mis en rimes, balancés à nos visages. Reste à le faire vraiment sur scène.