Dimanche, 17h. Le jour et la nuit en comparaison avec la journée du samedi, pourtant fameuse, mettant Roska et Mary-Anne Hobbs en vedette, deux fiers ambassadeurs des scènes UK House et dubstep, rappelons-le. Cet après-midi, il y avait un monde fou et une énergie toute aussi démente pour le set de Major Lazer - Diplo sans Switch, selon nos informations, mais avec un MC (Mr. Lexx, sauf erreur) et la danseuse qui serait apparue après que nous ayons quitté.

Fallait être coriace pour se trouver une place en plein centre, devant la scène, où le son était le plus puissant. Nous, c'est en périphérie qu'on a joué du mollet, provoqués par la cascade de rythmes de l'Américain. Un vrai succès que cette journée pour la scène du Piknic.

Lorsque le train Major Lazer a quitté la gare, fallait s'accrocher ferme : parti sur un house mâtiné de soca, Diplo a foncé droit devant, à coup de lignes de basses pugnaces et de traits de sirènes, enfilant au passage quelques-uns des riddims de l'album Guns Don't Kill People...Lazers Do, lancé l'été dernier, et ses remixes-maisons (dont sa version house, pas géniale au demeurant, de la bombe Hold Yuh de Gyptian).

Il a dû mettre près de 45 minutes avant de calmer le jeu (un peu), avec une sélection plus dancehall, un bon Ms.Thing, un vieux succès de Beenie Man (Who am I), des valeurs sûres. À défaut d'une Carifiesta, Diplo nous a offert un peu de ces ambiances des Caraïbes qui secouent ces jours-ci Toronto...

Moment de diversion : le tempo a vite repris de plus belle, et la foule, encouragée par le MC, a suait à grosses gouttes sous le soleil et les ondulations sonores de sa sélection dubstep/funky. Le dancehall futuriste de Diplo a ses adeptes, à n'en point douter.