De passage pour la première fois aux Nuits d'Afrique, les Tambours de Brazza constituent un excellent prétexte pour s'initier aux traditions séculaires de l'Afrique. Les rythmes congolais, avons-nous noté jeudi soir à La Tulipe, méritent l'attention de tout amateur de percussions traditionnelles qui se respecte.

Au programme, donc, tambourineurs compétents, athlétiques, très puissants, exubérants, pour le moins spectaculaires, très bons danseurs de surcroît, derrière lesquels un batteur et d'autres musiciens d'appoint modernisent un tant soit peu leur folklore. Car il s'agit bien de folklore, de tradition, de pratiques ancestrales. Les apports actuels au jeu de ces percussionnistes sont minimes si l'on s'en tient à ce qu'on connaît des rythmes issus d'Afrique centrale.

Ainsi, cette manifestation de rythmes et de muscles en sueur impressionne quiconque n'a jamais assisté à une telle séance. Ajoutez-y la testostérone de ces mâles conquérants, ajoutez un MC (le batteur en l'occurrence)  qui stimule la foule, ajoutez-y des airs typiquement congolais et vous avez au finish un joli spectacle de variétés destiné au grand public.

Lorsque toutefois on a assisté maintes fois à de telles démonstrations de force, à des échanges polyrythmiques aussi performants, on sort moins nourri d'un tel spectacle aux vertus initiatiques... voire touristiques.