Un site extérieur accueillant, des salles pleines, un programme gastronomique ralliant toutes les bourses et une Nuit blanche qui confirme sa première place au palmarès des événements d'un seul jour: Montréal en lumière grandit en attractions et en popularité.

«Montréal en lumière est non seulement devenu un des événements les plus importants au Canada, mais il approche, en qualité et en renommée, les plus grands festivals d'été.» Comme à son habitude, Alain Simard ne manquait pas de superlatifs pour parler du 14e festival Montréal en lumière (MEL) dont il faisait le bilan, hier, avec son équipe. Il faut dire que le président fondateur de l'événement a de quoi se réjouir...

En chiffres, voici les raisons de son bonheur. Une augmentation de 37% dans les ventes sur le site (nourriture, boissons, etc.) et de 59% à la billetterie, des sauts quantiques qui mènent à l'équilibre du budget de 7,6 millions exigé par le conseil de MEL. Dans un autre ordre d'idées: affluence accrue de 60% à la spectaculaire glissoire («urbaine») de l'esplanade de la Place des Arts que les tout-petits, accompagnés d'un grand, pouvaient dévaler cette année pour la première fois.

Le point culminant reste cette Nuit blanche qui, de l'avis général, a brisé tous ses records dans la nuit de samedi à dimanche: plus de 300 000 personnes auraient participé à l'une ou l'autre des quelque 185 activités. Des files d'attente partout, du Belgo au MAC... et 5000 personnes à la Grande Nuit de la philo à la Grande Bibliothèque. Un pépin, a appris La Presse par ailleurs: une bagarre au Complexe Desjardins a mené à la fermeture de cet accès au trajet Art souterrain.

Dans les arts de la scène, Laurent Saulnier s'est réjoui du caractère «événementiel» des spectacles de -M-, deux soirs au Métropolis, de la soirée Punkt de Pierre Lapointe et de la venue des Zombies, saluée par certains critiques d'«événement de l'année». À prévoir, selon Saulnier: une augmentation des spectacles de stars internationales, en collaboration avec les codiffuseurs de MEL.

Côté gastronomique, succès dans toutes les activités dont la moitié coûtaient moins de 50$. Succès malgré «l'imbroglio» qui a impliqué le chef argentin Francis Mallmann, parti un peu fâché. Aucune réaction négative à craindre, a dit Alain Simard, en rappelant que MEL avait déjà reçu sans incident plus de 400 chefs étrangers.

MEL a par ailleurs confié la révision de son programme gastronomique à un comité consultatif présidé par Jean-Pierre Curtat.