Sur scène, Jérémie Larouche n'est pas constant, mais quand il nous parle de ses enfants et de sa surprenante vie de papa, il n'est pas seulement drôle, il est hilarant.

Diplômé de l'École nationale de l'humour (promotion 2010), l'humoriste hyperactif, qui se décrit comme un tannant, raconte pendant une heure sa vie de couple, sa vie de père; bref, il compose avec des thèmes classiques du stand-up avec un sens du punch surprenant.

Quand il va souper dans un restaurant asiatique avec son amie humoriste Korine Côté et qu'il est le seul à manger le petit piment piquant, qui descend dans son oesophage tel un «vélociraptor non dégriffé», on s'imagine parfaitement la scène, drôle à souhait.

Mais c'est vraiment quand il revient sur son rôle de père (début trentaine, il est déjà papa d'une ado de 15 ans, faites le calcul) et de sa vie de couple (il partage sa vie avec une femme qu'il a rencontrée à l'école secondaire) que Jérémie Larouche excelle.

L'éducation sexuelle de sa grande fille, qui refuse d'entendre que ses parents puissent faire l'amour, ou le comportement «je ne veux pas être vue avec mes parents» de cette même adolescente en crise (les ados sont tous pareils) nous ont fait pleurer de rire. L'anecdote où il fait le clown en la suivant dans un centre commercial vaut le détour.

Puis, à la fin de ses 60 minutes de spectacle, Jérémie Larouche ose des blagues plus crues, comme lorsqu'il raconte une scène de baise torride où il se met des boules chinoises dans l'anus. Oui, il va là, c'est Zoofest après tout. Si on reste quelque peu bouche bée en écoutant l'histoire, il faut admettre que l'effet humoristique est réussi.

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Au Théâtre Sainte-Catherine, jusqu'au 14 juillet et du 17 au 19 juillet.