Fort de ses apparitions précédentes au Zoofest dans Migraine, puis , et de ses prestations en première partie d'artistes comme Louis T, Adib Alkhalidey, François Bellefeuille et Sugar Sammy, Roman Frayssinet était attendu de pied ferme par un Théâtre Sainte-Catherine complet et impatient de le revoir, samedi soir.

Suite logique de , Au II là propose aux spectateurs de s'abandonner à un univers décalé, mais surtout délirant. Il faut dire qu'il existe une réalité parallèle absolument incroyable dans la tête de Roman Frayssinet qui lui permet de combattre l'ennui chronique dont il souffre. Et son passe-temps favori consiste à jouer avec le cerveau des autres. Une activité qui donne lieu à une série d'anecdotes assez cocasses dans lesquelles l'humoriste s'imagine à 70 ans, libre de monter des scénarios complètement farfelus.

Pour le distraire, ses proches lui proposent ainsi de l'entraîner dans leurs activités. Mais avec Roman Frayssinet, une sortie simple au Laser Quest se transforme en opération commando en pleine Allemagne nazie. Et une invitation à voyager en Australie, en un cours de géographie loufoque. «Je pense que tous les continents se sont séparés à cause de l'Australie. On y a mis plein de trucs bizarres et on s'est éloigné doucement», lance-t-il au public hilare.

Bien que toujours très drôles, les élucubrations de l'humoriste sont parfois dures à suivre. Certains numéros demanderaient ainsi d'être remaniés, notamment celui sur les clubs vidéo ou celui sur la violence dans les jeux vidéo.

L'humour que propose Roman Frayssinet baigne dans l'absurde tout en ayant toujours de l'esprit. Les deux meilleurs numéros de ce spectacle de 60 minutes sont ainsi sans contredit ceux sur son rêve récurrent où il est invité sur un plateau de télé, mais surtout celui sur la théorie des contraires qu'il illustre en prenant pour exemple Stephen Hawking et Michael Jackson.

Si on se perd à certains détours d'Au II là, on ne ressort absolument pas déçu. Du stand-up décalé qui nous embarque dans un savoureux délire et qui, au final, force à saluer l'imagination débordante de cet artiste à la plume aussi vive que juste.

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Au Théâtre Sainte-Catherine, ce soir, à 20 h 30.