L'acteur et comédien Jay Baruchel a beau faire une carrière internationale, il n'en oublie pas pour autant ses racines et son quartier de Notre-Dame-de-Grâce. Animant pour la première fois un gala ce soir, dans le cadre de Just for Laughs, il a répondu à nos questions et a déclaré son amour pour Montréal.

Q : D'où vient cette idée d'animer un gala à Just for Laughs?

R : On en avait parlé il y a quelques années. Je trouvais que ça pourrait être le fun. Donc, c'est cet été! De plus, c'est la deuxième fois que je travaille à Montréal durant l'été. Je ne suis pas habitué à ça! Jouer dans une pièce de théâtre (Sherlock Holmes) dans mon propre quartier et en plus animer un gala à Just for Laughs, une des plus grandes institutions de Montréal avec le CH, c'est vraiment cool!

Q : Ça te stresse un peu, cette animation d'un gala d'humour?

R : Je suis stressé, oui, mais je suis stressé même quand je vais au dépanneur! Je suis toujours stressé!

Q : As-tu souvent assisté à des spectacles de Just for Laughs dans le passé?

R : Oh oui, bien sûr! Chaque été, j'essaie d'aller voir au moins un humoriste. J'ai même eu l'occasion de voir au Théâtre St-Denis mon humoriste préféré de tous les temps, Mitch Hedberg, avant qu'il ne meure. C'est donc cool de faire une performance dans le même festival où j'ai écouté Mitch Hedberg. Ce n'est pas rien.

Q : Est-ce que tu suis l'humour au Québec?

R : Pas beaucoup, mais la plupart des humoristes stand-up que je connais sont mes amis! Je sais qu'il y a de nombreux talents ici dont je n'ai jamais entendu parler, mais chez nous, dans mon enfance, André-Philippe Gagnon était un dieu pour mes parents. Vraiment. Michel Courtemanche aussi. J'ai toujours eu un pied dans le monde francophone.

Q : Ce soir, durant le gala, vas-tu présenter les humoristes invités et faire plusieurs numéros?

R : Je vais faire probablement deux numéros, peut-être trois. Dans mes numéros, je vais parler du Canadien de Montréal, de Montréal, du Canada, de la corruption, des sujets très actuels.

Q : Parmi les humoristes de ton gala, il y a Hannibal Buress, Amy Schumer, Bo Burnham et d'autres qui sont tes amis?

R : J'avais donné quelques noms de mes amis, mais ils sont tous occupés! Cela dit, je ne voulais pas choisir les invités, car cette soirée, ce n'est pas ma soirée, donc j'ai préféré que le festival fasse comme si je n'étais pas là.

Q : Malgré ta carrière à Hollywood, tu as fait le choix de rester à Montréal. Qu'est-ce qui te plaît le plus ici?

R : Tout! On est des bébés gâtés! On a les meilleurs restaurants, c'est multiculturel, on est différents et pourtant on est unifiés 99% du temps. Il y a un vrai sens de la joie de vivre à Montréal. En plus, on a donné au monde le meilleur sport du monde! La meilleure équipe de hockey du monde! L'architecture et le sens de l'histoire. Je pense qu'on est meilleurs que les autres villes canadiennes, car on a le sens de l'histoire même si, des fois, c'est à notre détriment! Mais on est à l'opposé de Vancouver, où ils n'ont aucun sens de l'histoire. Et puis, c'est chez moi!

Q : Tu as déclaré vouloir fonder une famille ici, vouloir diriger un film ici et vouloir être enterré ici!

R : C'est vrai! J'ai un tatouage de feuille d'érable sur mon coeur et c'est la même chose pour Montréal. Je suis allé souvent en Europe, en Australie et aux États-Unis, mais le seul endroit où je peux habiter, c'est ici. Je deviendrais fou si j'habitais en France, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. [Il fait mine de se tirer une balle dans la tête.] L'Europe est trop européenne, les États-Unis trop américains. Ici, c'est l'idéal: on est à mi-chemin entre les deux.