Simon Leblanc avait choisi de vivre de l'humour depuis six mois quand il a été choisi pour l'émission En route vers mon premier Gala Juste pour rire 2010.» Ce fut un formidable tremplin qui lui a permis de décrocher ses premiers contrats payants. Avec François Bellefeuille, il propose depuis plus d'un an un spectacle 2 pour 1, Union libre. La formule leur permet d'avoir accès à un réseau de bonnes petites salles et de présenter chacun 45 minutes de matériel. «François et moi, on partage une certaine approche de l'humour. Il est vétérinaire et moi, je suis de l'école des sciences. Étrangement, on est des cartésiens.

Âge: 25 ans

Spécialité: «Sauce à spaghetti et bonnes blagues de grand-mère»

Originaire de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, et formé à l'école de l'impro, Simon Leblanc ne croit pas être un conteur à la Fred Pellerin, à qui on pourrait pourtant le comparer en version hyperactive et survoltée. L'inspiration? Elle lui vient de partout. «Récemment, on a eu un refoulement d'égout. L'inspiration est remontée en même temps! Des fois, je peux raconter les histoires loufoques de ma grand-mère qui chassait l'orignal en Gaspésie. Je suis autant dans le souvenir que dans le réel le plus concret.»

Simon Leblanc a côtoyé de fameux conteurs durant son enfance. «Dans ma famille, il y a des gens avec des talents bien plus grands que le mien. C'est viscéral pour eux. Ils racontent ce qui s'est passé dans leurs vies. C'est comme une échappatoire, ils aiment raconter leur existence pour pouvoir la vivre mieux. Après avoir étudié en psychosociologie des communications («les jobs qui s'offraient à nous, c'était surtout de mettre du monde à pied, je trouvais ça drabe...»), il a décroché pour aller travailler chez Rona et faire 56 métiers.

Puis, son ami Richardson Zéphir, lui a suggérer «d'essayer l'humour». «J'ai essayé ça le 7 octobre 2009, je m'en rappellerai toujours. C'était au Saint-Ciboire. Avant de monter sur la scène, je me suis dit: «Ah! mon Dieu, ah! mon Dieu, faut que je parle 7 minutes, je n'ai rien à dire»... Ça n'a pas été un frette solide. C'était plutôt semi-glacial sauf que moi, j'ai senti que ça allait bien, que c'était là qu'il fallait que ça se passe!» Dans un élan de passion dont il est toujours fier, sa blonde lui a dit: «Tu devrais lâcher ta job. Moi, je vais gérer ta carrière.» Ils se sont donné six mois. Et c'est là qu'En route, a accéléré le cours des choses. Depuis, ça roule!

Union libre, Zoofest, 25 et 28 juillet, Studio Hydro-Québec du Monument-National.

Cabaret Coup de Gueule, Zoofest, 21 juillet et 22 juillet, Hall de l'Église au toit rouge