Pour Louis T, l'actualité n'attend pas. Impossible donc de prendre des vacances cet été avec des élections prévues à la rentrée. Armé de son humour engagé et incisif, il animera pour la seconde année consécutive le Cabaret coup de gueule à partir de ce soir.

«Si je suis fâché, j'aime pouvoir le partager sur scène, de manière très égocentrique. Ça me rend heureux d'essayer de faire une différence, sans avoir la prétention de vouloir changer quelque chose. Ce n'est pas la vocation première de l'humour, mais ça peut y contribuer», dit-il.

L'humoriste reviendra donc assurément sur la grève étudiante qui a marqué les quatre derniers mois, un sujet parfait pour rebondir de manière plus globale sur le malaise grandissant qui se fait sentir au sein de la société.

«Le Québec vit quelque chose d'unique. Les prochaines élections me préoccupent beaucoup. Le coup de gueule que j'aurais à faire aujourd'hui, c'est qu'on ne devrait pas prendre de congés de la construction, car l'automne va arriver vite et on doit continuer à entendre parler des scandales des dernières années. Pas de vacances cette année pour les gens qui dénoncent!», lance-t-il.

Le Cabaret coup de gueule, inspiré par la tradition anglaise des «Speakers' Corner», un espace où chacun peut prendre la parole librement, est un concept original de l'humoriste qui présentera pour la seconde année consécutive ce spectacle engagé et irrévérencieux, où colère et humour font bon ménage. Une trentaine d'humoristes dont Étienne Dano, Kim Lizotte, Simon Leblanc, Pierre-Bruno Rivard, François Bellefeuille, Mathieu Cyr, Yannick de Martino, Mathieu Séguin, Korine Cot et Simon Delisle, pour ne citer qu'eux, participeront de manière aléatoire aux 6 représentations de 75 minutes du Cabaret coup de gueule.

«Je n'ai ni de ligne éditoriale ni de mise en scène. Je laisse entièrement libre cours aux humoristes invités. C'est aussi une surprise pour moi quand je les vois débarquer sur scène. Dans mon cas, je vais parler de ce printemps, de la grève et du gouvernement. C'est mon dada de parler politique et la dernière année a été très mouvementée! C'est de l'humour engagé, mais certains peuvent aussi parler des relations hommes femmes ou du racisme. Le spectre des sujets est très large!», explique l'humoriste.

Les 24 et 25 juillet prochains, Louis T présentera, toujours dans le cadre de Zoofest, 60 minutes avec Louis T au Studio Hydro-Québec du Monument-National. Un monologue dont le fil conducteur est l'évolution humaine.

«C'est un stand up où je parle de tout ce qui me tente en 60 minutes! On peut approfondir les sujets plus qu'en sept minutes dans un gala Juste pour rire et c'est pour ça qu'on fait de l'humour. J'y parle de la sélection naturelle et je nous compare un peu aux animaux. De notre alimentation à la politique en passant par les armes à feu, la pauvreté ou l'environnement. Je m'interroge et extrapole sur l'avenir», précise-t-il.

Applaudi pour ses textes, Louis T participe aussi à l'écriture du gala des Français de Stéphane Rousseau et fera tout l'été la navette entre Montréal et Gatineau où il assure la première partie de Louis-José Houde.

«C'est surtout la chance de jouer devant un public plus large et plus représentatif de ce qui va m'attendre quand je ferai mon premier one-man-show, peut-être l'an prochain», lance l'humoriste qui participe aussi à La grande soirée échangiste d'Éric Salvail, comme... lecteur de nouvelles!

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Louis T au Hall de l'Église au toit rouge à 22h15, les 13, 14, 21, 22, 28, 29 juillet.