Elle avait charmé le public de Zoofest l'an dernier en ne donnant qu'un petit aperçu de ses talents de conteuse. La Presse a rencontré Shirley Souagnon, la «Tite bibitte» française métissée, qui revient à Montréal avec son premier spectacle solo, Sketch up. Ça pourrait brasser!

Q Contente de revenir à Montréal?

R Ça me fait vraiment plaisir, car je garde un excellent souvenir de mon passage l'an dernier et en plus, y présenter mon premier spectacle cette année, je suis très excitée. Ça va être différent, forcément.

Q Comment a évolué ta carrière en France depuis l'an dernier?

R Ça se passe bien. J'ai présenté mon spectacle à Paris. J'ai continué de faire de la télé avec Laurent Ruquier, en présentant des sketchs sur l'actualité à son émission On n'demande qu'à en rire, sur France 2, et toujours à la radio Europe 1, depuis deux ans, une fois par semaine avec Anne Roumanoff.

Q Tu fais de l'humour depuis combien de temps?

R J'ai commencé il y a cinq ans environ après avoir passé mon baccalauréat et obtenu un brevet en communication des entreprises. Je me destinais à faire du design web, du graphisme, mais j'ai commencé à faire du théâtre, de la scène, puis finalement, j'ai commencé à faire des sketchs. Je me suis rendu compte que je préférais faire rire!

Q D'où te vient ce goût du rire?

R Mes parents sont très drôles. L'ambiance est très détendue dans ma famille. Mon oncle était comédien et quand j'avais 8 ans, il m'avait fait faire un casting pour une publicité. J'ai adoré l'expérience. Par la suite, j'ai fait des pubs, des téléfilms et des apparitions dans des films. C'était toujours un vrai plaisir de jouer.

Q Quels humoristes t'ont inspirée?

R Il y a d'abord les monologuistes Chris Rock, Wanda Sykes et Sarah Silverman. Une passion pour les humoristes américains qui est née quand j'ai habité Houston pendant un an. J'étais allée aux États-Unis pour jouer au basket, l'autre grande passion dans ma vie! Et en France, m'ont inspirée bien sûr Jamel Debbouze et Florence Foresti, des humoristes qui passaient à la télévision quand j'étais adolescente et dont j'aimais bien la gouaille et l'énergie. Ils ont été des moteurs pour moi.

Q Alors, on doit s'attendre à quoi avec ce spectacle?

R L'an dernier, je n'avais présenté que des extraits de ce spectacle durant 20 minutes. Cette année, il y en aura plus et des numéros que j'ai créés depuis l'an dernier, notamment un sketch sur le iPhone dans lequel je compare le iPhone à la cigarette! Je parle des ONG, de l'apparence, de Disneyland. Je me présente aussi. Je dis qui je suis!

Q Qu'est-ce que tu attends de ce passage à Montréal?

R Paris est une ville assez concentrée, où on est tous un peu les uns sur les autres. Le métier qu'on fait a ses hauts et ses bas, et pendant deux mois, à un moment donné, je me suis dit que j'irais habiter à Montréal! « tellement j'ai aimé ça l'année dernière! En plus, j'avais beaucoup écrit, car plein de gens m'avaient inspirée. Alors on ne sait jamais!

Shirley Souagnon au bar Underworld, 11-13 et 16-18 juillet, à 19 h 30.