Pour une boîte nommée Mauvaise influence, le Café Cléopâtre est bien désigné. Mauvaise influence est une boîte de gérance et de promotion fondée par Philippe Renault, ex-journaliste au Journal de Montréal, et Pierre-Luc Durand, ex-président de Tacca. Dans le cadre du Zoofest, les musiciens Sébastien Lafleur, Michèle O et Francis Faubert feront des spectacles-vitrines au Café Cléopâtre jeudi. Francks Deweare, The Vasts et Porcelaine s'y produiront le lendemain. La chanteuse country-folk Michèle O répond à nos questions.

Écoutais-tu beaucoup de country et de folk dans ton Abitibi natal?

Michèle O : À moins que Nirvana Unplugged in New York compte, j'admets qu'il n'y avait pas beaucoup de morceaux country/folk sur mes mix de cassettes. En revanche, j'ai dû jouer des versions acoustiques de tout le répertoire grunge dans les parcs et partys avec mes copains musiciens. Je réalise que mon penchant pour le folk est sans doute né de là. Du coup, j'ai quitté Val-d'Or en 1996, alors il me restait quelques bonnes années grunge avant la grande illumination!

Quel événement t'a convaincue de te consacrer à la musique?

M.O. : Après avoir passé quelques années sans me consacrer officiellement à la musique, l'envie de composer m'est revenue. J'ai eu envie de me frotter au francophone, ayant composé en anglais jusque-là. J'ai commencé à bricoler des morceaux avec ce que j'avais sous la main: une guitare acoustique et quelques percussions. MySpace a fait le reste. J'ai commencé à voir mes écoutes grimper, à recevoir des invitations de concert. [...] Et ça dure depuis cinq ans.

Ton premier album sortira de nouveau à l'automne. Avec quelle étiquette? Avec qui as-tu travaillé et avec quelles intentions musicales?

M.O. : C'est sous l'étiquette des disques Passeport qu'Assise dans ma tête va entreprendre sa deuxième vie et sa première en magasin. J'ai l'impression d'avoir eu le meilleur des deux mondes. J'ai eu la chance de bricoler l'album au meilleur des connaissances de notre petit clan qui n'avait pas la moindre idée de comment faire un disque. Encore aujourd'hui, j'en suis fière et je suis reconnaissante d'avoir la chance de lui donner une deuxième vie, avec l'expertise d'une équipe. Pendant qu'on bricole tranquillement le deuxième album, c'est chouette de penser que le premier va s'installer sur les tablettes et jouer là où on ne l'a jamais entendu. On a retouché quelques trucs et surtout allongé de trois titres sa durée originale. Trois nouvelles pièces qui vont annoncer la première vie du deuxième album.