Assez réussi, le gala Best Night Ever de Russell Peters a montré, ce jeudi soir à la Place des arts, que pour faire rire, il faut d'abord et avant tout de bons textes. Et les anglophones n'en manquent pas.
Le seul chichi de la soirée était une vidéo d'introduction qui montrait Russell serrer des mains en coulisses, tout en plaisantant avec les personnes qu'il rencontrait. Mise à part cette intro en images, le reste du gala était composé de monologues sans fioritures.
Et le public a beaucoup ri.
Peters a débuté en passant en revue les communautés présentes dans la salle, faisant des plaisanteries comme il le fait d'habitude sur les arabes, les juifs, les asiatiques, etc.
«Y'a des arabes ici? Je suis très nerveux que vous soyez si près!»
Il a parlé de sa fille, a dit qu'il ne l'avait pas aimée tout de suite: «Ce n'est pas une voiture quand même!»
Puis, on est passé au très expressif Sebastian Maniscalco, qui a connu beaucoup de succès en mimant une femme mangeant un muffin comme un écureuil, puis en évoquant son père qui s'est mis à l'internet et qui prend au pied de la lettre l'expression «ouvrir une fenêtre» ou clique deux fois sur la souris en la posant sur le sol!
L'acteur et musicien américain Nick Thune a ensuite accumulé les jeux de mots tout en jouant de la guitare. Moins punché.
Le roi du stand-up Dom Irrera a suivi, mélangeant traits classiques et suggestions déplacées. Il a commencé par dire qu'il a déjà fait l'amour avec Russell mais que c'est fini et que ça lui fait maintenant très mal à l'intérieur...
Après avoir dit quelques mots en français, il voit une belle jeune fille non loin de la scène. «Vous avez quel âge?» Quinze ans. Waouh, réagit-il, jouant au pédophile. Puis, quand le voisin de la jeune fille lui dit qu'il a 17 ans, il le traite de pervers! «Je suis son frère», dit le jeune homme. «Mais c'est pire!», lui lance alors Dom Irrera.
Le très britannique-coquin-pince sans rire Jimmy Carr a ensuite débité deux douzaines de blagues courtes et percutantes du genre « les gens sont pour le recyclage mais faut voir leur tête quand je recycle un condom» ou « avec ma femme, on ne peut pas avoir d'enfant... de la façon dont on fait l'amour» ou encore «ma copine fumait après l'amour, maintenant on utilise un lubrifiant!» Un cousin de la cuisse gauche de Jean-François Mercier.
Puis, Russell Peters a fait venir sur scène un jeune en chaise roulante, Josh, interpelant ensuite sa mère dans la salle, la faisant monter à son tour sur scène, la draguant effrontément et partant dans les coulisses avec elle, en laissant le jeune handicapé tout seul!
Le show s'est achevé avec Jimmy Hotz et son allure de chien battu. Il a commencé par dire que c'était très humide à Montréal. «Mon cul est tellement mouillé qu'il fait du bruit quand je marche! J'ai croisé un gars qui avait la même chose. Nos culs se sont parlé.»
Il a, lui aussi, plaisanté sur les travaux à Montréal. «Je ne sais pas ce qui se passe à l'extérieur, ça fait 17 ans que ça dure! Qu'est-ce qu'ils fabriquent? Ils mouillent le ciment ! Pour avoir de l'herbe? Et leurs plaques 'Je me souviens'...ils se souviennent de quoi? Quand il y avait des chevaux dans cette rue?»
Finalement, Russell Peters est revenu dire au revoir, expliquant qu'il se rendait manger dans un «french restaurant» s'appelant «Les danseuses nues»: «La nourriture est à portée de la main!»
Très bonne soirée.