«Ce sera un spectacle très «gang de rue», genre Gangs of New York, tant sur le plan de la musique que sur le plan de l'humour, dit Gregory Charles en entrevue. Je pense que ça va être le fun, je sais que tous les animateurs de gala disent la même chose, mais là, je pense que New York est une ville où tout est possible et on va pousser un peu les limites.»

Pousser les limites? Gregory Charles? Non! Sans blague! On s'entend que le pianiste-danseur-chanteur-chef de choeur-animateur-comédien-auteur-compositeur-interprète Gregory Charles a l'habitude de «pousser les limites». On peut donc s'attendre à un spectacle varié et énergique de la part du plus multidisciplinaire des artistes québécois.

«La musique sera centrale puisqu'elle l'est à New York, dit-il. À la limite, on pourrait faire un gala complet sur les différents aspects musicaux de New York. New York, c'est le Metropolitan Opera, c'est Carnegie Hall, c'est toute la musique classique du XXe siècle jusqu'aux jeunes musiciens de la rue qui jouent sur des contenants en plastique.»

Cette richesse musicale sera donc très représentée sur scène. «Ce sont toutes des surprises», dit Gregory Charles, mystérieux.

L'aspect humour n'en sera pas pour autant délaissé. Parmi ses invités, il recevra Maxim Martin, Michel Barrette, Sylvain Larocque, Dominic Paquet, Réal Béland, Stéphane Fallu, les Chick'n Swell, Gary Kurtz et Stéphane Poirier. Il y aura aussi des humoristes américains, mais Gregory ne veut laisser transpirer aucune information sur le sujet!

«Il y a d'autres invités-surprises qui pourraient ne pas être Canadiens! dit-il. Mais l'intérêt, ce sera ce que feront les humoristes invités, francophones ou pas. New York est une ville de collectifs. Le rap, le hip-hop, le break dance sont une affaire de gangs. Je me suis donc inspiré de ça et on est arrivé à trouver des idées pour que les humoristes agissent aussi en gangs.»

Le numéro d'ouverture collectif sera assez dynamique, Gregory voulant pousser plus loin ce qu'il avait fait l'an dernier sous la forme du Rat Pack avec plumes, paillettes et tout le tintouin.

«J'ai hâte. Je fais toujours des spectacles où je me mets sur la corde raide avec des chansons improvisées et tout ça. Là, je suis content d'avoir élargi ma corde raide à d'autres invités!»

Grands espaces

Évidemment, avec l'arrivée du designer de scène californien Bruce Ryan, Grégory est ravi de pouvoir compter sur une salle Wilfrid-Pelletier à la mesure du genre de spectacle qu'il aime présenter.

«Avoir un tel espace est un vrai défi, car toutes sortes d'idées découlent de ce nouvel environnement. Pour moi, c'est clair que c'est un gros avantage pour dépeindre New York.»

Le spectacle mis en scène par Christian Viau sera-t-il dans les deux langues? «Ce n'est pas un spectacle bilingue, mais c'est forcément un spectacle dans les deux langues à cause du thème, répond Grégory. Mais ce ne sera pas le premier gala bilingue, ce qui serait toutefois une bonne idée. Une extraordinaire idée. D'autant qu'on est maintenant le Montréal capable d'avoir Arcade Fire un 24 juin...»

Après ce gala, il participera lundi au gala hommage à Denise Filiatrault puis préparera le lancement de son prochain album, le 30 août. «Un album d'amoureux», dit-il. Son album précédent, I Think of You, s'était vendu à plus de 350 000 exemplaires au Canada.

Gala La Soirée New York, ce soir et demain à la salle Wilfrid-Pelletier.