Olivier Martineau montera pour la dernière fois sur la scène des Katacombes ce soir pour présenter Martineau, de quoi tu parles?, un spectacle/cabaret pas toujours facile à suivre, mais toujours divertissant.

Gagnant de la mouture 2010 d'En route vers mon premier gala, l'humoriste a fait le pari un peu risqué d'incarner pendant 90 minutes son personnage survolté tiré de son spectacle précédent, Cubicule. Passant du coq à l'âne avec un débit impressionnant, Martineau ne rate aucune occasion d'interagir avec son public. Flirtant avec le surréalisme, il mêle texte et improvisation. Ce n'est pas pour déplaire au spectateur qui embarque volontiers dans son délire, mais on peut parfois se perdre dans ce flot incessant d'idées et de blagues.

La partie musicale reste la plus réussie, car Martineau est aussi bon chanteur et musicien, se transformant en homme-orchestre pour interpréter des parodies de chansons.

«C'est comme un show de Nicola Ciccone, mais avec plus de monde. J'ai son CD à la maison. Je l'adore: il me sert de sous-verre», s'amuse l'humoriste, guitare à la main.

Il pige également dans sa boîte à accessoires, fabrique des cygnes en papier et lit les petites annonces pour ensuite annoncer à son public: «J'ai perdu le fil»... et nous aussi!

Martineau, de quoi tu parles? est un grand laboratoire dans lequel l'humoriste teste des blagues en série. On sort un peu fatigué du délire de l'humoriste, avec l'impression de ne pas avoir tout saisi. Martineau a sans contredit du talent à revendre, mais il devra faire le tri dans son désordre organisé.