Après s'être entraînés pendant un mois, 1600 citoyens de Montréal ont présenté Pinkarnaval, samedi et dimanche, au centre-ville de Montréal, un défilé et un spectacle urbain rendant hommage au couturier français Jean Paul Gaultier et à ses créations, dans le cadre du Festival Juste pour rire.

Samedi, le défilé auquel participait La Presse a été un beau moment festif pour les danseurs et une belle fête de la diversité montréalaise. Notre groupe de 123 Lyonnais, Français et Belges de Montréal a dansé en ouverture de la parade avec les échassiers de la Belle Zanka de Lyon, Brice Durand et Karim Randé, sur une chorégraphie de Jean-Philippe Giraud et accompagnés de la chanson La vie en rose, d'Édith Piaf, interprétée par Michelle Sweaney.

Le ballet des Soyeux avait fière allure avec ses costumes fuchsia dessinés par Daniel Fortin et inspirés des codes de Gaultier. Pantalon noir, chemise aux manches devenant des foulards, gilet noir et chapeau noir avec ruban fuchsia et tulle rose...pour les hommes. Une allure très très gaie.

Pour les femmes, de longues jupes portefeuilles, des hauts variés (bustier, capeline, camisole), et surtout de hautes coiffes Renaissance et des voilettes attachées à des serre-tête.

Avant de s'élancer, nous avons croisé au Musée des beaux-arts où nous étions rassemblés, nos collègues des autres tableaux, les belles geishas japonaises maquillées par Virginie Bachand, les costumes africains de Villeray-Saint-Michel-Parc Extension et de Montréal-Nord, et les cadets de l'armée canadienne, seul orchestre du défilé, emmené par le capitaine Éric Fortin.

Puis, le défilé s'est ébranlé avec près d'une heure de retard. La foule nombreuse qui s'était amassée sur le trottoir le long de la rue Sainte-Catherine était très communicative, chantant les paroles de la chanson et applaudissant les danseurs.

Défiler par cette chaleur était toutefois épuisant et les danseurs de notre groupe ont regretté qu'il n'y ait eu personne pour les rafraîchir. Certains sont arrivés exténués à l'issue de la parade.

Dommage aussi que la finale ait été un peu gâchée quand les danseurs ont été déviés de la place des Festivals vers l'esplanade de la Place des Arts, laissant les spectateurs amassés sur la nouvelle place privés de défilé. Il semble que cette décision vienne du fait que Rachid Badouri allait débuter son show à 21h. Petit problème d'organisation.

Hier après-midi, tout était oublié sauf les mollets endoloris. Les danseurs ont répété la nouvelle chorégraphie de Danielle Roy et Luc Petit sur la place des Festivals. Puis, ce fut l'attente jusqu'au soir...

Les Soyeux ont débuté le spectacle avec les échassiers lyonnais, des danseurs, des lutins portant des flambeaux, le tout au milieu de la place des Festivals remplie à craquer. La soirée ne faisait que commencer et devait s'achever avec la musique de la DJ Ève Salvail quand La Presse est partie à l'impression... et quand la pluie a commencé à tomber. Un vrai carnaval arrosant Montréal...

Pour joindre notre journaliste: eric.clement@lapresse.ca